tribune libre : Histoire de Marseillan (3)
Le marseillanais enragé est en grande forme... Voici la fin de l'épique histoire du PS à Marseillan :
Résumé des 2 épisodes
précédents : Robert « Vil Coyote » Navarro essaie désespérément
d’attraper Williams « Bip Bip » Méric. Mais comme dans le cartoon,
malgré les pièges tendus, ça foire toujours et Bip Bip court encore…
Histoire de Marseillan
(3) : suite et fin provisoire !
Bon, on arrête de rigoler : Fin
septembre, Williams Méric reçoit une lettre du National lui annonçant sa
convocation devant la Commission Nationale des Conflits (que l’on appellera la CNC pour faire plus court) le
6 octobre.
Des pro-Méric lancent à
Thomain : « Allez, on se voit le 6 ! » -« Quoi, qu’est-ce qu’il y a
le 6 ? Je suis pas au courant ».
Sur le coup, ces militants pensent que Thomain joue les innocents …
Méric passe la semaine à préparer
sa défense et demande aux Marseillanais Delmas, Sauvade et Angel,
respectivement signataires des motions D, C et E, (Méric est lui-même
« A ») de l’accompagner rue de Solferino, afin de démontrer à la CNC
que cette affaire n’est pas une histoire de motions.
Arrivés à Solfé, les quatre
camarades patientent dans le hall en attendant que le cas de Sérignan, lui
aussi en appel devant la CNC, soit jugé. Ils apprennent avec surprise que
c’est Navarro en personne qui a été convoqué en lieu et place de Thomain.
Erreur ? Attendez la suite !
3 minutes avant d’entrer en
scène, les protagonistes voient arriver, non pas Navarro, mais … Pradeille et
Denaja !
Tout le monde rentre dans la
salle et se présente, et la CNC fait l’historique de la situation depuis la
mise en accusation de Méric devant la commission fédérale des conflits.
Méric apprend alors le fin mot
de l’histoire. Ce ne sont pas Thomain et 2 autres militants qui l’ont envoyé
devant la commission fédérale des conflits, mais Navarro lui-même !!!!!
Or ce que Navarro a oublié, c’est
que la direction du Parti a changé. Les turpitudes que Hollande couvrait plus
ou moins en échange de « la paix des ménages », Martine n’est
plus du tout prête à les accepter.
Dès lors, Méric et ses amis
n’ouvriront quasiment plus la bouche, car toutes les questions de la CNC vont
aller en direction de Pradeille et Denaja. S’ensuit
alors une partie de tir au pigeon des méthodes anti statutaires de la Fédé et
de ses incohérences. On ne résiste pas à donner quelques extraits d’un
savoureux dialogue :
LA CNC : « On vous attendait aussi pour
juger le cas de Sérignan. Pourquoi n’êtes-vous pas venus plus tôt ? Vous
manquez de respect à la CNC ! ».
Denaja : « Vous nous accusez souvent à la
Fédé « d’égarer » des documents du National. Reconnaissez que vous
nous avez jamais envoyé de convocation pour le cas de Sérignan ».
La CNC : « Comment ?! Tu mets en
doute notre sérieux ? Ce que tu dis est grave ».
Denaja : « Disons que … si j’avais su que
le cas de Sérignan était jugé le même jour, je serais effectivement venu ».
La CNC (s’adressant à Denaja) « On ne
comprend rien à votre dossier. Qui est à l’origine de la saisine de cette
affaire ? ».
Denaja : « Ce sont les 3 plaignants [Thomain et les 2
autres militants, NDLR]».
La CNC : « Mais dans le dossier il n’est
question que plaintes de ceux-ci sur le fonctionnement actuel de la section. Il
n’est nullement mentionné qu’ils remettent en cause l’élection de Williams
Méric ».
Denaja : « On vous fera passer leurs
témoignages à ce propos par fax, si vous le voulez. »
La CNC : « C’est écrit noir sur blanc
dans le dossier. C’est bien la Fédé34 qui a envoyé elle-même Méric devant la
commission fédérale des conflits, pas les plaignants ! »
Denaja : « Je vais vous expliquer.
Contrairement à ce que l’on entend dire, la Fédé marche bien. Il y a juste, sur
plus de 100 sections, 2 qui posent problème : Marseillan et Sérignan.
Avouez que ce n’est qu’un micro problème, 2 sur 100. L’ambiance à Marseillan
est devenue invivable. Les militants se querellent sans cesse et pour ramener
la sérénité dans une ville que la gauche peut gagner aux prochaines
municipales, nous avons décidé de reprendre les choses en main ».
La CNC : « On ne voit pas ce que la
commission fédérale des conflits a à voir avec ça ».
Denaja : « Ben si. En fait, on aurait
pu nommer une commission composée de membres de toutes motions pour traiter
cette affaire. Mais on s’est dit plutôt que de créer une commission ad hoc,
pourquoi ne pas utiliser une commission déjà existante, comme la commission des
conflits ? Je l’avoue, on a pris quelques libertés pour juger un cas très
particulier, mais rien dans les statuts ne permet à la Fédé de ramener le calme
dans une section ».
La CNC : « C’est faux ! Il y a tout
un arsenal pour cela !!!! Et on ne comprends toujours pas pourquoi
vous vous êtes substitués à Thomain ».
Denaja : « je suis juriste, je sais ce
que je raconte ! ».
La CNC : « Tu veux nous expliquer notre
travail ? Attention à ce que tu dis !!! ».
Denaja : « les plaignants ont en fait
émis des doutes sur 8 votants inscrits sur le fichier ROSAM au cours de
l’élection de Méric ; nous avons vérifié et leurs doutes étaient exacts ».
La CNC : « Mais qui avait fait ce
fichier ? ».
Denaja : « Ben … nous ! ».
La CNC : « Donc vous contestez votre
propre fichier ! ».
La CNC : « Le jour du vote pour
l’élection du secrétaire de section, il y avait également un vote pour désigner
le 1er secrétaire national et le 1er fédéral. Avez-vous
invalidé logiquement ces votes aussi ? »
Denaja : « Ben non »
La CNC : « C’est absurde alors ! »
Denaja : « Nous avons considéré
simplement que Williams Méric n’avait jamais été désigné secrétaire de
section ; nous n’avons en fait pas validé ou invalidé ce vote, à la
différence des deux autres ».
Méric : « C’est n’importe quoi !
Depuis mon élection, je reçois des courriers de la fédé où je suis nommément
cité comme secrétaire de section ! Je ne demande qu’une chose
aujourd’hui, c’est d’être clairement rétabli dans mes droits, et qu’on cesse de
bafouer le suffrage des camarades Marseillanais. Les troubles dans la section
sont causés par une poignée de militants qui ont décidé par vengeance
personnelle de m’abattre, quitte pour cela à s’allier avec la droite. Ces
troubles cesseront dès lors que ces personnes auront été jugées indignes d’être
membres du PS. J’ai amené avec moi des preuves les accablant. J’ai actuellement
épuisé tous les moyens de recours à ma disposition contre eux, et je vous avoue
que je suis un peu démuni ; je ne sais plus vers qui me tourner. Je viens
devant vous non pas pour sauvegarder mon intérêt personnel, mais dans l’intérêt
du parti et de ses militants sincères, afin que cessent ces pratiques qui nous
déshonorent ».
Voilà, maintenant, chers lecteurs
de « Rénovons … » vous savez tout sur les dernières histoires de
Marseillan. Si je n’en avais pas été un témoin direct, je n’aurai jamais cru
que des règlements de compte puissent se faire ainsi, en méprisant à ce point
les règles les plus élémentaires de vie dans le Parti ; j’ai vu beaucoup
de choses qui m’ont fait tiquer, mais des comme ça, jamais !!!!
J’ai relaté cette affaire sur un
ton léger et humoristique ; comment voulez-vous faire autrement, quand on
entend la Fédé ou ses représentants débiter autant d’énormités devant la
CNC ?
Là où c’est moins drôle, c’est
qu’un certain nombre de militants sincères sont écœurés et ont décidé de ne
plus reprendre leurs cartes cette année à Marseillan. Mais n’était-ce pas le
but recherché ?
Comment se finit cette
affaire ? Je laisse maintenant le soin au ouebmasteure de publier la
décision de la CNC, dès que nous l’aurons !!!!
Merci à tous de votre attention
et merci surtout au ouebmasteure de faire vivre son site indispensable et
irremplaçable !
Le Marseillanais enragé, engagé
ou entagé (cf. Lo Cranc), c’est comme vous voulez !