Tribune libre : Et maintenant ! Que faire ?
Voici une tribune libre qui m'a été envoyée hier soir :
"Et maintenant ! Que faire ?
par le Spartakiste
A quelques jours de l’ouverture officielle de la campagne des élections présidentielles et plus de deux mois après l’accord sur les candidatures aux Législatives, refusant le vote des militants, la Fédération de l’Hérault semble traverser à nouveau une zone de turbulence au moment de la remise en place de ses institutions, suspendues depuis septembre 2010.
Pourtant en décembre, l’avenir du socialisme héraultais est radieux sur fond de bonne entente et d’élimination de Robert Navarro. A la question de Yannick Povillon, Comment sera constitué ce conseil fédéral ?, Alain Fontanel répond, dans Midi Libre, le 21 janvier, “Cent noms au prorata du premier tour des primaires socialistes. Le conseil fédéral élira un bureau qui votera pour un animateur faisant fonction de premier fédéral. La première reunion aura lieu le 11 février”.
La non-convocation le samedi 11 de cette assemblée fédérale marque-t-elle une rupture dans ce processus de normalisation fédérale ? Les équilibres du 21 sont-ils susceptibles d’évoluer au sein de la Fédération ?
Les plus novices d’entre nous accuseront les aubrystes d’avoir lâché Fontanel en ne donnant pas lors de leur réunion du 8 février, une liste. En effet, toutes les autres composantes “primaires” les ont déjà produites. De fait, seuls les aubrystes font de la résistance mais apparemment pas tous, dans toutes composantes il y a des ambiguïtés.
La déclaration triomphante du 21 janvier, d’Alain Fontanel témoigne d’un accord général préalable des grands caciques héraultais. Une nouveauté est remarquable quoique rarement soulignée par rapport à celui de décembre dernier, le retour aux “affaires” du sénateur Navarro.
Pourtant le 23 janvier, une “bombe” éclate et rend caduque le retour du “clan”. Les plus politiques accuseront Claude Guéant, d’avoir ouvert un contre-feu au meeting du Bourget. Les plus procéduriers mettront en avant l’action de la justice qui termine ce premier round par mises en examen et demande de levée de l’immunité parlementaire.
Les conséquences du travail de la justice sont immédiates. C’est le lâchage politique de Robert Navarro par ses amis nationaux, François Rebsamen démissionnant de son poste d’assistante Dominique Navarro. Pourtant la liste votée lors de l’AG de Prades-le-Lez, le 13 décembre, reste valide en dépit des efforts de Christian Bourquin et Jean-Pierre Mourre pour y faire rentrer leurs représentants. Tout est dans l'apparence.
L’idée alors de repousser la mise en place des instances fédérales n’est pas une obstruction des aubrystes à Fontanel mais bien une chance donnée aux hollandais par toutes les autres composantes (Aubry, Montebourg, Valls et Royal) de se dégager de l’emprise du clan Navarro.
En l’absence de signe donné par le national, Alain Fontanel va-t-il prendre le risque de remettre sur pied une Fédération sous tutelle du clan Navarro alors que celui-ci doit répondre de ses actes devant la justice ? L’action judiciaire arrive au plus mauvais moment pour les initiateurs du pacte de janvier qui se retrouvent isolés chacun dans leurs propres motions “primaires”. Alain Fontanel reste depuis en “dehors” du département alors que la campagne pour l’élection présidentielle tarde à démarrer. Aucun meeting de François Hollande n’est pour l’instant prévu dans le department, ni même d’une autre figure nationale.
La remise en place des instances fédérales en mars peut être perçue par tous les observateurs comme le fait que les socialistes héraultais sont en dehors des préoccupations de leurs concitoyens : l’élection présidentielle.
Faut-il alors s’attarder à régler les problèmes internes fédéraux avant les enjeux électoraux nationaux ? Pour les militants, ce choix est celui d’une poignée, mais pas le leur, ni même celui de la plupart de nos responsables. Le temps n’est plus à se regarder le nombril, à s’affronter mais à s’unir pour battre campagne.
Deux solutions s’offrent alors à nous :
-soit Alain Fontanel reste tuteur et met l’Hérault au travail
-soit un comité de campagne est désigné pour, au côté de la Direction collégiale, former l’ossature d’une autorité fédérale jusqu’au Congrès d’octobre.
Le temps presse, la victoire est proche !