Tribune libre : « En route vers l’avenir radieux du socialisme ! »
Voici une tribune libre qu'un militant me demande de diffuser :
" Les discours de Martine Aubry lors de l’Université d’été du PS à La Rochelle posent avec insistance la feuille de route du Parti avant le Congrès de Toulouse : en finir avec les cumulards ou tout du moins stopper le cumul du mandat et poursuivre l’entreprise de reconstruction du Parti, débutée au Congrès de Reims
Le Conseil Général de l’Hérault est de fait la collectivité territoriale la plus exemplaire de notre département après les « départs » de son exécutif de ses parlementaires (le sénateur Tropéano et les députés Roig et Mesquida).
Loin d’être un vœu pieux, le non-cumul des mandats est avant tout une attente de nos électeurs mais aussi et surtout un engagement de campagne voté par les militants en 2011, l’affirmation que le politique est volontariste.
Cet effort louable de « non-cumul » doit-il continuer lors de la désignation du Premier fédéral ? Choisir un homme fort ou son homme de paille, comme ce fut le cas lors de ses 20 dernières années entrainant les dérives qui font les marronniers de la presse (pizza, voyage, …) ou bien choisir un homme indépendant plus faible, à l’instar des nouveaux députés, ne pouvant peser sur l’appareil sur son seul poids et devant dès lors être un intercesseur entre la somme des intérêts individuels composant cette fédération à l’aune des grands enjeux électoraux locaux : la Municipale de Montpellier en 2014 et les Régionales en 2014 ou 2016.
Au regard des candidats pressentis, aucune de ses deux hypothèses, n’est retenue. En effet toutes les candidatures de Laurent Pradeille à Michel Calvo en passant par Michael Delafosse, Hussein Bourgi (et / ou Fanny Dombre-Coste), Christian Bouillet, témoignent plus d’une volonté d’ostracisme que d’ouverture. Elles ne reflètent d’ailleurs ni le non-cumul, ni le renouvellement cher à Fontanel signataire de la contribution Comment parachever la rénovation du Parti socialiste (dont la gestion « exemplaire » en binôme de la Fédération depuis la fin de la tutelle est déjà en soi une réponse suffisante).
La première des questions est simple : Etre salarié d’un élu (Laurent Pradeille (en plus exclu du Parti), Hussein Bourgi ou Michel Calvo) est-ce rédhibitoire pour postuler à la fonction de Premier fédéral de l’Hérault ? Si la réponse est positive (comme beaucoup le plaidaient à La Rochelle), il faut également, et ce n’est sans doute pas la moindre des décisions, l’appliquer aux « patrons » de ces factotums. Car en effet, maintenant que le Parti se montre inflexible sur le cumul des mandats, est-il opportun de proposer un cumul des responsabilités entre la Fédération et un exécutif local (Michael Delafosse, Christian Bouillet) ou un mandat de parlementaire (Fanny Dombre-Coste) ? C’est plus une question de fond que de personne !
La seconde question est plus compliquée : les récents événements du socialisme héraultais doivent-ils être le clivage constituant de cette future élection ? En d’autres termes, faut-il se tourner vers le passé ou l’avenir ? La défaite de la liste PS, dirigée par Hélène Mandroux aux élections régionales de 2010 n’a pas eu de conséquences électorales ni lors des cantonales de 2011 ou des législatives de 2012 où le PS et ses « alliés » ont réalisé deux grands chelems quelque soit la nature du candidat. Certains et non des moindres organisés en groupes d’intérêts préfèrent rester figer dans un passé « suranné » (« Holga soit qui mal y pense ») pour sauvegarder leurs prébendes. Le rapprochement entre Holga et les conseillers d’Hélène Mandroux démontre bien l’instrumentalisation de l’histoire récente. Plus qu’une question de personne, c’est poser une ligne politique pour le PS local et sortir d’une sempiternelle querelle d’héritage !
La troisième question est plus basique : qui pour gouverner ? Une assemblée de grands élus contractualisant des accords comme à l’occasion des législatives ? Une assemblée de notables, cadres intermédiaires cumulant mandats politiques et partisans ? Une organisation locale soumise au « diktat » solférinien ?
Faut-il dès lors aller obligatoirement vers une solution de consensus avec à la fin un seul candidat qui donnerait à l’extérieur une image unitaire de façade ou bien organiser une « véritable » campagne électorale à l’intérieur de la motion de soutien au Gouvernement forcément majoritaire avec des axes forcément moins politiques qu’organisationnels ?
Le 28 septembre, une première réponse sera apportée en fonction du nombre de candidat, constituant une piste pour l’avenir du socialisme"