Tribune libre : De l’héritier auto-déclaré au porte-flingue : Philippe Saurel se trompe de combat
Une tribune libre de "Caravette" :
"Incontestablement le personnage est avenant, sympathique, courtois, la caricature du gendre parfait en somme, très photogénique la presse l’expose d’ailleurs souvent. Il vit et travaille là où il milite, reprenant bien à son compte ce vieux slogan désuet « volem vivre al pais » de la gauche alternative des années 70, il est « enraciné » dans le terroir montpelliérain et ses nombreuses associations, c’est un élu municipal en charge de dossiers importants qui de plus cumule avec ses responsabilités à l’agglo, un mandat de conseiller général et une fonction de secrétaire de section (Montpellier III, la plus importante de la commune, preuve de son travail militant). En bref le profil parfait pour être la relève générationnelle dont le Parti a tant besoin dans l’Hérault et un bon maire de proximité à Montpellier.
Certes c’est un homme d’appareil et de réseaux mais aussi un militant qui participe beaucoup à la vie du parti, l’un ne va pas sans doute sans l’autre est le profil est bon. Son attachement quasi-filial à l’ancien maire est sans doute plus une volonté d’être adoubé qu’une croyance messianique.
Philippe Saurel livre aujourd’hui à Montpellierplus son regard sur la situation politique : « Le parti a une attitude digne de la Stasi, totalement anachronique avec la marche du monde. Il ne peut pas faire abstraction de la pensée des militants. Aujourd’hui la direction du PS n’est plus qu’une technostruture alors il faut avoir l’intelligence d’arrêter avec ça et mettre à la tête du parti des gens d’ouverture qui ne vivent pas dans le mensonge. C’est finit la politique du "pan-pan cul-cul" de Solférino. Cette levée de boucliers du Sud montre l’exemple de ce qu’on peut faire contre la posture d’un appareil qui n’a plus l’adhésion du peuple» soulignant ensuite son choix révélé « Georges Frêche est le seul capable de tracter la Région vers la modernité contre ceux qui la tirent vers la stagnation poussiéreuse ».
Cette profession de foi n’engage que son auteur mais témoigne d’une vraie carence dont il n’avait pas fait preuve jusqu’à présent : un manque de clairvoyance … en effet quel électeur, quel sympathisant, quel adhérent, quel militant pourra croire Philippe quant il se présentera pour défendre les valeurs du Parti socialiste lors de ses prochaines campagnes, aucun et c’est bien dommage car parmi nous c’était quelqu’un d’important pour l’avenir pour la Mairie de Montpellier. Il n’est pas le seul à commettre cette erreur ce n’est ni le meilleur, ni le pire d’entre eux, c’est seulement un cas qui se met en scène et donc intègre l’espace public. Je trouve dommage que tous ses élus fassent des choix en fonction de leur plan de carrière.
Heureusement que le choix courageux d’Hélène Mandroux nous prouve que certains encore savent qu’ils doivent leur mandat au Parti et non à quelqu’un seigneur local qui le dirige."