Travailler le dimanche… un marché de dupes !
La litanie gouvernementale est connue. Travailler plus pour gagner plus, on connaissait. Maintenant, on nous propose, pour notre bien, de travailler le dimanche ! Deux arguments sont avancés : en accroissant l’offre, on accroît la demande. Enfin, on permet aux salariés de gagner davantage. Ces arguments sont plus que contestables. D’une part, il faudrait nous expliquer d’où viendrait le surcroît de consommation puisque, a priori, malgré les promesses électorales, le pouvoir d’achat n’a pas progressé (sauf pour les bénéficiaires du bouclier fiscal …), il a même régressé avec la crise. Ce qui va se passer, c’est seulement que les commerces qui ouvriront le dimanche capteront une part de marché de ceux qui ne souhaitent pas ouvrir le dimanche… À une échelle globale, on ne voit pas comment les gens consommeraient plus. Par ailleurs, la collectivité devra assumer des externalités nouvelles : nécessité d’offrir des services actuellement non disponibles le dimanche comme les crèches, les garderies, les transports… Je ne parle même pas des incidences plus difficiles à mesurer telles que le coût social et économique de la disparition de la journée consacrée à la famille. Cerise sur le gâteau, la nouvelle loi remet en cause le principale de la majoration salariale dans la plupart des communes touchées par la réglementation.