Rénovons le PS en Languedoc

Sénatoriales : qu'est ce qui fait courir la gauche ?

PC, radicaux, verts, PS et PS dissident.... Il ne manque que l'extrême gauche pour que le panorama de la gauche soit complet pour les sénatoriales de septembre.
Ce n'est qu'au début du mois de septembre que les listes seront déposées. Quels sont les objectifs des différentes organisations de gauche ?
Les socialistes sont ceux qui ont le plus à perdre : depuis 1949, ils détiennent au moins deux des trois sièges sénatoriaux, après avoir monopolisé la représentation sénatoriale du département de 1980 à 1998. Le changement de mode de scrutin et les mauvais résultats des municipales de 2001 et 2008 empêchent le PS de rééditer ces positions. C'est d'autant plus vrai que deux listes socialistes seront candidates, celle du PS officiel, celle recevant le soutien du conseil général. Nous ne reviendrons pas sur les causes de cette division du PS que la venue de F. Hollande n'a pas permis de résorber (c'est le contraire qui aurait été étonnant).
Reste le cas des autres formations de gauche :
- Le PC a refusé de figurer dans la liste socialiste officielle et présente, a priori, la sienne. Les communistes sont de plus en plus divisés dans la région entre une ligne Gayssot (pro-Frêche) et une ligne plus dure (plus proche du Conseil général). Le PC, isolé, ne peut obtenir de siège et va subir des pressions de plus en plus lourdes des deux listes socialistes pour rallier l'un d'entre eux.
- Les verts mèneront leur liste de manière isolée et obtiendront peu de voix. En tout état de cause, les Verts ont marginalisé la ligne Pietrasanta au bénéfice de JL Roumégas écarté des socialistes lors des dernières municipales à Montpellier. Pas plus proche du conseil général, les verts ne peuvent espérer que se compter lors de ces sénatoriales.
- Les radicaux disposent d'un sénateur sortant, Gérard Delfau. Ce dernier annonce qu'il se représente, bien qu'il n'ait que peu de chances de faire les voix nécessaires à sa réélection. Paradoxalement, Delfau qui avait été élu contre Navarro, tête de liste socialiste en 2008, joue aujourd'hui le jeu de ce dernier contre la liste du conseil général. En 1998, Delfau avait bénéficié de l'appui du conseil général et d'une partie de la droite pour battre Navarro. Aujourd'hui, il semble se rapprocher de la fédération socialiste (qui l'avait exclu). Question clef : qu'est ce qui le pousse à ce jeu puisqu'il n'a aucune chance d'être élu ? Ne doit-on pas y voir l'influence de Borderes, le responsable agathois des radicaux et proche de la fédération socialiste ? N'est ce pas le jeu de la fédé socialiste d'éparpiller les voix de gauche pour faire baisser le potentiel électoral de la liste Tropéano ?

Ce n'est qu'au cours de cet été que les choses vont se décanter. Ceci étant dit, il faut rappeler que toutes les listes qui ne peuvent recueillir de voix suffisantes pour avoir un élu torpillent les chances de la gauche d'obtenir des élus. Il reste à espérer que toutes ne se présenteront pas. On sait, par exemple, que Delfau a du mal à monter sa liste. De même, certains communistes ne sont pas chauds pour partir aux sénatoriales...
Bilan, le 10 septembre.




13/07/2008
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