Report des élections départementales et régionales
François Hollande vient de l'annoncer ce matin. On s'oriente vers un report des élections départementales et régionales. Initialement prévues en 2014, elles avaient été décalées une première fois, en mai 2013 d'un an. On rajoute donc un an de plus. Les raisons invoquées sont multiples : recours engagés contre le redécoupage dans plusieurs départements, absence de lisibilité de la nouvelle loi sur la décentralisation. Bien évidemment, on comprend aussi que, vu le climat politique, un décalage d'un an, c'est toujours quelque chose de bon à prendre. Il est vrai aussi que ces nouveaux territoires restent à construire et qu'il serait bon de savoir ce que vont devenir les régions et les départements avant de voter.
En attendant, ce nouveau calendrier bouleverse l'agenda politique. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose vu l'ampleur du redécoupage et la phase de sélection des candidatures. A de rares exceptions près, la physionomie des cantons est radicalement transformée, tant en milieu rural qu'urbain. La question est encore plus ardue dans les grandes villes puisque la logique de redécoupage nécessiterait, dans l'absolu, le redécoupage des sections. En effet, ces dernières ont comme base les anciens cantons. Quelle légitimité, dès lors, accorder à ces anciens découpages ? Il reste encore à trancher la question et à mettre en oeuvre cette refonte sur Montpellier et Béziers.
Un an de délai pour préparer ces élections, ce ne sera pas un moindre mal. En effet, rien ne serait pire que de ne pas préparer cette échéance d'autant plus risquée que la loi de mai 2013 a maintenu le seuil de 12,5% des inscrits (soit avec le taux de participation des cantonales, la nécessité de dépasser au moins les 20% pour se qualifier). Autant dire qu'un PS qui ne serait pas en ordre de marche, une gauche divisée serait mécaniquement condamnée à perdre. En 2010, on avait assisté à des duels PS / FN. On risque fort, à ne pas traiter efficacement ce problème à se retrouver à arbitrer des duels UMP / FN !
Dès lors, même si les cantonales sont reportées, c'est dès aujourd'hui qu'il convient de commencer à réfléchir au problème.