Rénovons le PS en Languedoc

Montpellier, des élections départementales à plusieurs inconnues pour la gauche

 

Les futures élections départementales à Montpellier s'annoncent compliquées à Montpellier. La première des difficulté est le devenir de la métropole de Montpellier. En effet, le gouvernement s'est positionné pour transformer toutes les métropoles en collectivité, en fusionnant, sur son territoire l'intercommunalité et le conseil général. Dans ce contexte, on est dans l'incertitude pour définir sur ce que deviendront à terme les conseillers départementaux élus en mars 2015. Et quel bonheur ce sera de faire campagne pour une gestion qui devrait être dévolue à la métropole....

 

Mais le plus complexe à appréhender, ce sera la configuration politique locale. En effet, ces élections départementales, paradoxalement, suscitent un intérêt nouveau dans les partis alors que le département est voué à disparaître sur ce territoire. La droite est d'autant plus motivée qu'elle pense pouvoir bénéficier du contexte politique national et de la division de la gauche pour prendre un conseil départemental qu'elle n'a jamais réussi à gagner depuis plus d'un siècle. Le FN lui-même, bien qu'en terre de mission, compte bénéficier de la disparition de Frêche pour reconquérir l'électorat pied-noir qui traditionnellement votait pour l'ancien maire de Montpellier. Saurel souhaite lui transformer l'essai des municipales et démontrer sa capacité à s'imposer face aux partis de gauche, quitte à débaucher, de ci de là des représentants de ces partis. Les partis de gauche, eux-mêmes, sont d'autant plus motivés que ces élections sont les dernières élections locales avant les municipales de 2020 et que Montpellier, globalement, est une ville très marquée à gauche. Cette volonté est manifeste au PS qui règne depuis des années en maître sur la ville. EELV espère bien, pour sa part, renforcer son influence dans une ville où ce part réalise de bon score. Enfin, le Front de gauche ne désespère pas de progresser sur la ville.

 

L'essentiel du jeu va se jouer entre les différentes composantes de la gauche et Saurel. En effet, la question fondamentale est de savoir qui sera au 2e tour pour représenter la gauche. Or, avec une participation traditionnellement basse en milieu urbain et un seuil de 12,5% des inscrits, il faudra dépasser au moins les 20% de suffrages exprimés pour être qualifié pour le 2e tour ou finir dans les 2 premiers à l'issue du 1er tour. Et c'est toute la question de savoir, qui, à gauche, sera capable de rafler la mise ( à supposer que la gauche soit au 2e tour...). Saurel pense pouvoir réaliser seul ce challenge, annonçant d'entrée de jeu, sa volonté de ne pas négocier avec les partis de gauche et positionnant déjà deux tickets sur les 6 cantons de la ville. Toute la question est de savoir si son calcul sera juste. Il dépendra pour beaucoup de la capacité ou non des partis de gauche à s'entendre ou non pour présenter des candidatures d'union de la gauche. C'est une question pas simple à traiter pour ces partis. Le PS était hégémonique et son devenir dépendra de sa capacité à partager le pouvoir avec ses partenaires historiques. Or, jusque là, on ne peut pas dire que le PS avait le partage du pouvoir politique chevillé au corps. Mais au delà des problèmes internes au PS, l'union cela suppose que les autres partis aient envie de s'allier avec le PS. Or, à la gauche du PS, deux lignes s'affrontent : celle de l'union de la gauche et celle du regroupement de la gauche de la gauche (FdG / EELV pour dire les choses clairement). La clef de ce débat sera la position que va adopter EELV localement. or, le débat est loin d'être tranché. A ce jour, seuls les radicaux ont fait une offre d'alliance électorale avec le PS. EELV n'a pas encore pris sa décision, ni le Front de gauche. Ce débat peut prendre plusieurs tournures, en fonction de la définition de l'enjeu. Le paradoxe de ces futures départementales sur Montpellier, c'est que pour une partie des protagonistes, la question de la future majorité départementale est un non enjeu. la question première est de se compter pour la suite, notamment les régionales. Pour les autres, c'est le devenir des partis de gauche qui se jouent, ces derniers ne pouvant se permettre de disparaître du paysage politique local. Autant dire que les semaines à venir vont être déterminantes pour ce qui est du résultat à attendre de ces prochaines élections. Et c'est peu dire que le téléphone chauffe entre les différents représentants de la gauche montpelliéraine. Ce débat, ceci étant dit, est actuellement une négociation entre responsables. Il reste à savoir ce que sera la position des militants de ces différentes organisations.

 

 



02/11/2014
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