Les régionales, c’est parti !
Les Européennes finies, place aux régionales (nous reviendrons ultérieurement sur la situation nationale du PS). La situation se complique à gauche. Les Verts, le Parti de Gauche voire le NPA vont vouloir transformer l’essai et imposer un nouveau rapport de forces pour les prochaines régionales qui auront lieu d’ici un an. Certes, le tout est de savoir si des voix aux Européennes seront reconvertibles aux régionales et si une éventuelle alliance de ces composantes de la gauche est politiquement compatible. Il est clair cependant que, à défaut que le PS sorte de son ornière idéologique et d’image d’ici là, la tentation sera importante pour ses partis qui vivent mal de n’être que les soutiers du PS. L’enjeu n’est pas, aujourd’hui, de penser une liste unique de la gauche. Je pense que la plupart de ses partis vont vouloir exister isolément du PS au premier tour. La question qui se pose donc, c’est celle de la capacité de fédérer la gauche entre les deux tours. Les radicaux et le MRC sont déjà sur la ligne d’union avec le PS. Le MRC n’existe que de manière résiduelle et ne doit son existence locale qu’à leurs sièges au conseil régional. Les Radicaux de gauche (à supposer qu’ils restent à gauche d’ici là) ont eux aussi choisi de privilégier l’alliance avec le PS (il faut bien récompenser la candidature de Delfau aux régionales). Ceci étant dit, ces composantes ne pèsent pas grand-chose. Je fais donc le pari qu’il y aura donc au moins une liste à la gauche du PS. À droite, les jeux semblent fait. L’UMP tient ses troupes, le FN n’est pas sûr d’être en situation d’être au 2e tour. La question clef des prochaines régionales est donc d’abord de penser la capacité de la gauche de se rassembler entre les deux tours face à une droite, qui, en cas d’éclatement de la gauche, peut être en capacité d’empocher la mise… Le débat est ouvert !