Les leçons du 10 juin
Le PS est en capacité, dans une semaine d'envoyer 9 députés siéger à l'Assemblée nationale. C'est pas rien dans un département qui avait 5 députés UMP sortants sur 7.
L'électorat UMP s'est peu mobilisé, ce qui explique la baisse importante des candidats de droite. À gauche, le PS a bénéficié d'un vote utile. Dans un contexte électoral très nationalisé et dans la suite de l'élection présidentielle, une prîme très forte a été donnée à l'étiquette socialiste.
Enfin, il y a une morale, tous ceux qui ont tenté une dissidence sont aujour'dhui dans les choux.
Sur la 1ere, beaucoup pensaient Roumégas en difficulté face à la candidature Meunier qui, faut-il le rappeler, était soutenu par certains socialistes et non des moindres. Résultat, Roumégas l'emporte nettement à gauche et le total de cette dernière permet d'imaginer une victoire d'une circo traditionnelllement à droite.
Sur la 2e, c'est peu dire que Le Dain n'a pas bénéficié d'un soutien total de tous les élus PS du secteur. Résultat, elle fait un score historique, le 2e du département et son meilleur score dans le 3e canton, celui de son suppléant, Ph. Saurel. Les reports de gauche devraient donner une nette victoire.
Sur la 3e, beaucoup doutaient de pouvoir tomber Grand. Finalement, ce dernier est repêché de quelques voix après s'être fait méchamment secouer. Il fait deux fois moins que Dombre Coste. Une humiliation.Il faut dire que l'UMP a décidé de tourner la page Grand. Aucune cohabitation n'étant possible, le cordon va être coupé le 17.... Berthet, sorti de nulle part a même failli créer la surprise à l'issue du 1er tour.
Sur la 4e, Roig qui avait eu du mal à démarrer sa campagne finit en fanfare. Pietra est aux fraises.
Sur la 5e, RAS. Mesquida devrait être élu dans un fauteuil après avoir fait le meilleur score du département au 1er tour.
Sur la 6e, on s'inquiétait d'une présence de la gauche au 2e tour. C'est aujourd'hui la droite qui s'inquiète. Malgré des dissidences qui ont fait pschitt, le score du PS est très bon et les réservoirs de voix laissent espérer une victoire le 17.
Sur la 7e, la gache pouvait s'auto-éliminer au 1er tour mais le Front de gauche s'est effondré. Le PS triple son résultat et peut envisager la victoire le 17.
Sur la 8e, le PS vire nettement en tête comme prévu. Pas de triangulaire mais le résultat devrait être favorable au PS.
Sur la 9e, l'UMP a inventé un candidat dissident à l'extrême droite, ce qui enlève au FN la possibilité de se qualifier au 2e tour. Mais Vignal fait un bon score dans une circo très à droite et peut envisager de battre l'UMP dimanche.
Pour conclure, un bon dimanche. Et on ne pouvait pas finir sans parler des absents. Une petite pensée pour ceux qui ont cru pouvoir, avec leurs petits bras, jouer aux apprentis sorciers soit en évitant de trop se mouiller pendant la campagne soit en suscitant des dissidences qui se sont lamentablement plantées. À ce jeu là, ce 17 juin, on a quelques grands perdants à gauche. Le plus emblématique est quand même Robert Navarro qu'on a quasiment pas vu depuis des semaines ainsi que ces supporters les plus inconditionnels. Quand on pense aux propos que Navarro a pu tenir à une réunion d'Holga 34 dans les locaux mêmes de la fédération de l'Hérault sur le bon député JP Grand.... cela méritera en temps voulu quelques explications. Il en sera de même pour quelques secrétaires de sections bizarrement absents ces dernières semaines. Autant dire qu'on va scruter dans cette dernière ligne droite les vocations subites de ceux qui vont subitement se rappeler quel est leur camp. Autant dire qu'on les attend avec un petit sourire en coin.....
Et une bonne leçon de morale pour finir : on a jamais raison contre son parti !