Les enjeux locaux du congrès
Au-delà des péripéties nationales, un congrès révèle aussi des enjeux locaux. La question fondamentale dans l'hérault est celle de la direction de la fédération. Depuis le congrès de Rennes, la fédération a toujours connu la même direction et la même majorité. En sera-t-il de même en 2008 ?
Peut-être mais rien n'est moins sûr. L'ancienne majorité fédérale est aujourd'hui clairement divisée en deux camps irréductibles qui ont décidé de s'affronter aux sénatoriales. Si les choses vont jusque au bout de cette logique, les deux camps s'affronteront au prochain congrès. Cette division offre aux minoritaires (courants Emmanuelli, Mélanchon, Montebourg) l'occasion de renforcer leurs positions locales, voire de remettre en cause la domination de Robert Navarro sur la fédération.
Cette hypothèse est aujourd'hui loin d'être absurde. Elle n'a néanmoins rien d'inéluctable. Plusieurs questions sont posées :
Quel sera le nombre réel de militants le jour du vote (les militants ont jusqu'au jour du vote pour se mettre à jour de leur cotisation) et quel sera le contrôle des opérations de vote ?
Qui va s'allier avec qui ? Les choses ne sont pas si simples. Une partie des rénovateurs a partie liée avec l'actuelle majorité fédérale. C'est le cas de certains responsables du courant DSK, mais aussi de militants de la tendance Hamon (Delafosse par exemple) voire de quelques Emmanuellistes (Tapié) qui ont rejoint le camp Frêche. Par ailleurs, la difficulté des opposants est de s'allier contre l'actuelle majorité. Si on voit bien aujourd'hui une alliance Mesquida-Vezinhet qui scelle le regroupement des fabusiens et des partisans de Delanoé, reste la question des Melanchoniens et de Rénover Maintenant. Pour les 1ers, la question est de savoir s'ils vont rester dans le PS, une partie de ce courant restant tentée par l'émergeant NPA. Dans le cas contraire, ils soutiendront l'alliance précitée. Maire dans la circonscription de Vezinhet, privé de vice-présidence dans une agglo qui jouait plutôt la victoire de son challenger, René Revol devrait faire ce choix là. Le cas de Rénover maintenant est moins évident. On voit mal ce courant s'allier à Navarro. ceci étant dit, la question sera de savoir ce que seront les offres que sont susceptibles de faire Vezinhet et Mesquida à ce courant pour obtenir leur soutien. C'est l'une des questions fondamentales que devront gérer les opposants. Après tout, quand on regarde l'histoire de la fédération, la défaite antérieure du camp Saumade était liée à son problème de crédibilité en terme d'alliance. L'équipe vezinhet va-t-elle reproduire les mêmes erreurs ?
Ces questions vont se préciser rapidement, notamment avec la question des sénatoriales. Une trop forte défaite de Navarro peut être le signe d'un déclin annoncé de la majorité et donc aboutir à des ralliements dans le camp d'en face. Ceci étant dit, des exclusions importantes pour soutien apporté à la liste dissidente pourrait rééquilibrer la situation. Une question cruciale sera l'attitude de la direction nationale au cas de l'Hérault. Depuis Rennes, malgré quelques prises de distance conjoncturelles, la direction nationale a toujours soutenu la direction actuelle. En sera-t-il de même en octobre ?
Peut-être mais rien n'est moins sûr. L'ancienne majorité fédérale est aujourd'hui clairement divisée en deux camps irréductibles qui ont décidé de s'affronter aux sénatoriales. Si les choses vont jusque au bout de cette logique, les deux camps s'affronteront au prochain congrès. Cette division offre aux minoritaires (courants Emmanuelli, Mélanchon, Montebourg) l'occasion de renforcer leurs positions locales, voire de remettre en cause la domination de Robert Navarro sur la fédération.
Cette hypothèse est aujourd'hui loin d'être absurde. Elle n'a néanmoins rien d'inéluctable. Plusieurs questions sont posées :
Quel sera le nombre réel de militants le jour du vote (les militants ont jusqu'au jour du vote pour se mettre à jour de leur cotisation) et quel sera le contrôle des opérations de vote ?
Qui va s'allier avec qui ? Les choses ne sont pas si simples. Une partie des rénovateurs a partie liée avec l'actuelle majorité fédérale. C'est le cas de certains responsables du courant DSK, mais aussi de militants de la tendance Hamon (Delafosse par exemple) voire de quelques Emmanuellistes (Tapié) qui ont rejoint le camp Frêche. Par ailleurs, la difficulté des opposants est de s'allier contre l'actuelle majorité. Si on voit bien aujourd'hui une alliance Mesquida-Vezinhet qui scelle le regroupement des fabusiens et des partisans de Delanoé, reste la question des Melanchoniens et de Rénover Maintenant. Pour les 1ers, la question est de savoir s'ils vont rester dans le PS, une partie de ce courant restant tentée par l'émergeant NPA. Dans le cas contraire, ils soutiendront l'alliance précitée. Maire dans la circonscription de Vezinhet, privé de vice-présidence dans une agglo qui jouait plutôt la victoire de son challenger, René Revol devrait faire ce choix là. Le cas de Rénover maintenant est moins évident. On voit mal ce courant s'allier à Navarro. ceci étant dit, la question sera de savoir ce que seront les offres que sont susceptibles de faire Vezinhet et Mesquida à ce courant pour obtenir leur soutien. C'est l'une des questions fondamentales que devront gérer les opposants. Après tout, quand on regarde l'histoire de la fédération, la défaite antérieure du camp Saumade était liée à son problème de crédibilité en terme d'alliance. L'équipe vezinhet va-t-elle reproduire les mêmes erreurs ?
Ces questions vont se préciser rapidement, notamment avec la question des sénatoriales. Une trop forte défaite de Navarro peut être le signe d'un déclin annoncé de la majorité et donc aboutir à des ralliements dans le camp d'en face. Ceci étant dit, des exclusions importantes pour soutien apporté à la liste dissidente pourrait rééquilibrer la situation. Une question cruciale sera l'attitude de la direction nationale au cas de l'Hérault. Depuis Rennes, malgré quelques prises de distance conjoncturelles, la direction nationale a toujours soutenu la direction actuelle. En sera-t-il de même en octobre ?