Les courants du PS et le vote du 1er octobre
Difficile d’analyser les
résultats du 1er octobre en fonction des appartenances à des
courants (voire des sous-courants) à l’échelle régionale. Vu de loin, c’est
compliqué à traduire, vu de près, ce n’est pas forcément toujours simple à
comprendre ! Au niveau régional, aucun courant n’a adopté de
positionnement unanime. C’est d’autant plus vrai que les deux candidats avaient
tous les deux soutenu le courant Royal lors du dernier congrès. C’est l’échelle
départementale qui est la plus pertinente pour mesurer les positionnements de
courant.
Pour ce qui est du courant
Royal-Peillon, il a soutenu Frêche dans l’Hérault (sauf une minorité à
Montpellier derrière Mandroux) et en Lozère. Dans l’Aude, il s’est éclaté avec
une majorité pro-Andrieu. Dans le Gard, il a opté pour Andrieu aussi,… sans son
représentant départemental qui lui a opté pour Frêche (il est vrai qu’il est
conseiller régional). Dans les PO, il était plutôt pro-Andrieu. Au niveau
national, Royal ne s’est pas prononcé. Peillon, lui, en sous-main, a défendu
Frêche … sans l’exprimer publiquement.
Le courant Aubry est plus
complexe à appréhender. Par souci de simplicité, on va le diviser entre
ex-fabusiens, ex Montebourg et ex Delanoé. Les fabusiens derrière Bourquin ont
porté la candidature Frêche dans les PO. Dans l’Hérault, ils ont défendu
Andrieu. Dans l’Aude, Perez, qui ne s’est affiché dans aucun des comités de
soutien a plutôt privilégié Frêche. Les anciens de la motion Delanoé sont
partis derrière Andrieu dans l’Hérault, mais étaient derrière Frêche dans le
Gard. Les ex Montebourg, ralliés à la motion Aubry, ont été derrière Andrieu.
Aubry pour sa part n’a jamais fait mystère de ce qu’elle pense de Frêche. Elle
a discrètement appuyé Andrieu. Fabius n’a pas commenté, à ce jour, cette
élection. Il en est de même de Delanoé.