Le Sud hors du gouvernement
On a encore vu, dans la presse locale (l'agglorieuse du 13 juin) un nouveau papier revenant sur l'absence de ministres de la région. Bien évidemment, un des ressorts évoqués est la posture d'un Sud réfractaire, jouant le clivage Nord / Sud.
L'analyse du papier signé d'un géographe est quand même courte. D'une part, le Midi languedocien est loin d'avoir été oublié, dans le passé, des gouvernements. Jules Moch à Sète, Béchard à Alès, Coste Floret, Vincent Badie ont été des acteurs politiques de 1er plan de la 4e république. On rappelera aussi que l'Aude a connu un dénommé Léon Blum sous la 3e ! Il est vrai cependant que sous la 5e, le bilan est moins glorieux. Quelques secrétaires d'Etat et ministres (Dufoix, Courrière, Fontès, Delmas....), bref pas grand chose. Les raisons de cet effacement n'ont pas grand chose de culturel. Les raisons sont essentiellement politiques.
On trouve trois cas de figure : soit les acteurs politiques locaux ont choisi le mauvais cheval. C'est le cas de Frêche qui a trahi lors du congrès de Metz Mitterrand. ce dernier ne lui a jamais pardonné de 1981 à 1993.
Soit ces acteurs ne sont pas suffisamment intégrés nationalement dans le parti et disposent de peu de relations directes avec les dirigeants nationaux.
Soit ces acteurs ne disposent pas du "gabarit" nécessaire pour occuper un poste de ministre.
Il n'y a donc pas d'atavisme à ce que le LR ne soit pas représenté au gouvernement. Faudrait-il seulement que les décideurs régionaux se donnent les moyens d'exister nationalement. Ce n'est pas encore gagné.... Le Nord a souvent bon dos !