Rénovons le PS en Languedoc

Le PS face au syndrome Nokia

 

Olivier Faure a mis les pieds dans le plat. le PS isolé aux européennes, c'est le risque de ne pas avoir de représentants socialistes au parlement européen. Les sondages ne disent pas autre chose avec un score annoncé qui tourne entre 4 et 6%. Nous sommes devenus le Nokia de la politique… Leader incontesté du marché, nous sommes au bord de la cessation d'activité, faute d'avoir réussi à prendre en temps et en heure le bon virage. Nokia n'a pas vu venir le smartphone, le PS n'a pas vu venir la déception grandissante qu'il suscitait. La question, dès lors, c'est de savoir si le PS est condamné à disparaître ou s'il peut rebondir sur le marché politique. Il est vrai qu'actuellement, on a du mal à voir d'où viendra le rebond. Un programme qui reste à construire, un leader dont la notoriété est infinitésimale, des cadres intermédiaires et élus qui croient encore pouvoir, à eux seuls, inverser ce destin… C'est peu dire que l'on a encore des obstacles à surmonter. 

 

La proposition d'Olivier Faure d'appeler au rassemblement de la gauche, dans ce contexte, est plutôt une bonne idée. Le seul bémol que j'exprimerai c'est que, vu l'état de la gauche, cet appel à l'union doit englober l'ensemble de la gauche, France insoumise comprise. Mais, bon, il faut bien commencer quelque part. Pour une fois, je soutiens la démarche de Faure, d'autant plus qu'il est même prêt à accepter L'idée que cette liste d'union ne soit pas pilotée par un socialiste. Là, je dis bravo. Je ne sais pas quels seront les contours de cette alliance, qui viendra finalement autour de la table, mais je pense que nous n'avons plus, aujourd'hui d'autre option, pour les européennes, mais aussi pour les municipales d'ici un an que de construire cette dynamique unitaire. Certains socialistes vont me dire, c'est inacceptable. Je leur répondrai que l'on ne fait que refaire ce que l'on a déjà fait. En 1965, alors que la SFIO était au fond du trou,  elle  a décidé de ne pas présenter  de candidat  à l'élection présidentielle et en de se rallier à la candidature de François Mitterrand, à l'époque non membre du PS. Progressivement, elle a reconstruit l'union de la gauche non communiste, puis l'unité de la gauche avec le PC ce qui lui a permis  de revenir au pouvoir.

 

Le parti est-il aujourd'hui prêt à accepter cette logique ? On sera bientôt fixé sur la question. 

 



08/02/2019
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