le meeting Andrieu à Montpellier
A
Montpellier, les voutes de la salle Pétrarque, hier comble (vendredi 25
septembre), résonnent encore des clameurs lancées de la tribune installée à
l’occasion de la réunion de campagne d’Eric Andrieu, candidat aux primaires
pour la tête de liste du parti Socialiste aux prochaines régionales.
Des clameurs pour un genre unique en France, en
Languedoc-Roussillon, « seul territoire où il faut une primaire chez des
socialistes partant divisés » souligne Hélène Mandroux, maire de
Montpellier et soutien d’Eric Andrieu assis à ses côtés.
«
Il conduit la fédération de l’Aude, une fédé forte, dynamique, qui gagne. C’est
d’abord un homme de convictions à qui « on » a cherché un premier
adversaire (Bertrand-Lozère) puis un second (Codorniou-Aude) dans l’espoir de
diviser l’Aude, alors que l’adversaire, pour nous, c’est l’UMP, la
droite ! » Ajoute-t-elle, puis poursuit : « Le PS national
souhaite un candidat en capacité de discuter avec nos partenaires naturels, les
Verts, les partis de gauche…et quand on est socialiste, on ne va pas désigner
un candidat pour en faire élire un autre! ».
Près
d’elle, Max Lévita, vice-président du Conseil Régional, cheville ouvrière pour
la belle œuvre de constructions et réhabilitations des lycées en L-R note
« Andrieu (lui aussi vice-président à la région) a porté et mené à bien le
dossier le plus lourd du mandat, celui de préparer le schéma régional
d’aménagement et de développement du territoire, équilibrant les conditions de
vie et les activités en milieux urbains et ruraux, engageant l’avenir de la
région pour les 30 prochaines années. »
Si
Michel Guibal, conseiller général déclame son bonheur de voir le candidat
assurer cette réunion de campagne sur son canton de Montpellier, il ponctue
par : « Andrieu, c’est une candidature pour restaurer le
PS ! »
Quant
à Paul Alliès, conseiller régional, après avoir entretenu l’auditoire sur
son activité au projet de rénovation du PS, en proximité d’Arnaud Montebourg,
chargé de cette mission par Martine Aubry, la première secrétaire, il
cingle : « La fédé 34 est gérée au jour le jour. Elle est
actuellement organisée pour aller vers des défaites. C’est un système de
féodalités qu’il faut combattre en votant pour les 12 points de la rénovation
le 1er octobre. » Si il ne porte pas d’attaques directes vers
le président de région sortant, il n’en assure pas moins : « Andrieu
incarne la feuille de route pour cette rénovation. Il reste aussi le meilleur
pour l’union des partis de gauche. »
André
Vézinhet, premier du conseil général et député : « Europe-Ecologie a
eu du succès aux européennes en insistant sur des projets positionnés à gauche.
Eric Andrieu en fait autant. Des partenaires de gauche avancent clairement
qu’ils ne se soumettront pas à l’adversaire, Codorniou, un candidat qui
lui-même assurait à la presse qu’il n’est qu’un leurre », assurant qu’il
serait stupide de perdre cette région quand il avait fallu tant de temps pour
la conquérir, comme il est stupide d’avoir tenté de diviser l’Aude…fatigué de
lire sur les pages locales et nationales les titres des journaux des titres
pointant du doigt la fédé 34, une fédé où existerait une
« section hors-sol ». Il en termine en appelant les militants à
voter, faire voter et surtout vérifier la sincérité des votes ! »
Ne
cachant son plaisir de voir une salle emplie et remerciant les présents d’être
si nombreux, le candidat Eric Andrieu assure « Hormis dans l’Aude, les
fédés sont réticentes à organiser les débats pour ma campagne ». Au
passage, il remercie la presse qui estime-t-il a bien fait son travail pour assurer
la pluralité des débats. Et : « aussi intelligente puisse être
une personne, les problèmes seront toujours mieux résolus à plusieurs »,
lance-t-il à l’adresse de Georges Frèche, le citant, et « dans une région
en mutation, il voulait faire une alliance modem/PS dès le 1er tour,
n’hésitant pas à dire publiquement que la gauche de la gauche ne pèse rien et
que les Verts ne sont qu’un feu de paille, oubliant que les Verts ont devancé
le PS dans 4 départements sur 5 en L-R ». Puis plus
apaisé : « Je ne suis pas candidat contre Georges Frèche. Je
suis candidat pour le rassemblement. Sur des valeurs politiques avec un PS qui
ne sera pas hégémonique, qui sera respectueux de ses partenaires, par le
dialogue, la concertation, le jeu collectif ! Et ce rassemblement doit
s’abord se faire à l’intérieur d’un PS actuellement tiraillé en des clivages
porteurs de négatifs ». Rappelant les mots « harkis et black d’hier
ou Hortefeux il y a peu », il regrette d’avoir entendu et lu ces mots prononcés
par un candidat caressant l’espoir de pouvoir compter sur des voix FN et assure
que le parti socialiste mérite mieux qu’un scénario Bertrand-Codorniou pour
porter Georges Frèche. Au sujet de la vie interne du
parti : « La tentative de faire imploser l’Aude n’a pas
fonctionné. A un moment où on parle de redonner la parole aux militants, est-ce
à un trio de 1ers de fédés à prendre les décisions pour les
militants ? » Souhaitant que ces militants soient mieux informés, que
cesse le clientélisme mettant aux ordres, que cesse le déni de démocratie,
faisant remarquer qu’il rencontre tant de difficultés à transmettre sa
profession de foi au militants (sauf dans l’Aude), il finit son allocution par
cette phrase de Jean Jaurès : « le courage, c’est de chercher la
vérité et de la dire. »