Rénovons le PS en Languedoc

Le Buzz : Frêche et les cons...

Cela buzze depuis plusieurs semaines. un site perpignanais a mis en ligne l'enregistrement d'un cours de Georges Frêche. Vous pouvez retrouver l'enregistrement sur http://www.perpignan-toutvabien.com. Evidemment, on connaît Georges, c'est pas de la dentelle.... et cela n'arrange pas l'image du personnage alors que la fédération cherche à négocier sa réintégration.

Ce qui est étonnant, et je rejoins Rollat dans son questionnement, c'est de ce débat intervienne aujourd'hui. Pourquoi ? Parce que ce type de propos dans les cours d'histoire de G Frêche ne datent pas d'hier. Il y a 15 ans, on entendais déjà cela dans les amphis. Mais à l'époque, cela ne faisait pas de bruit. Pourquoi ? D'une part parce que après les cours de certains juristes au charisme de porte de frigo, le cours de Frêche faisait figure de pause illustrée. D'autre part, le conformisme universitaire aidant, on en parlait peu en dehors du landernau. Il est vrai que G Frêche était au sommet de sa forme et de son pouvoir politique local... ça peut aider.

Pourquoi donc en parler aujourd'hui ? Bien évidemment, il n'aura échappé à personne que nous sommes déjà en campagne pour les régionales... Pour autant, il serait bien réducteur de n'y voir qu'un complot politique. En effet, ce qui a d'abord changé, ce sont les techniques de diffusion de l'information qui changent considérablement les règles du jeu de la communication et de l'information. Entre les enregistreurs numériques, la vidéo des téléphones portables sur les téléphones et surtout internet, le schéma a totalement changé. Quand vous rajoutez là dessus l'émergence de nouveaux journalistes (correspondant de Libé, Montpellier-journal...) ou des stratégies de journaux (voir le cas de M Libre dans l'affaire des Blacks), la diffusion de ce genre de propos prend une nouvelle tournure, quitte à devenir une affaire nationale.

On le sait bien, avant, dans les réunions de parti, les tribuns se lachaient et pouvaient adopter des postures qui n'avaient rien de politiquement correct. En fait, aujourd'hui on ne peut plus parce que le public n'est plus seulement dans la salle. Pour prendre un exemple. Un dirigeant se lâche dans une réunion et dit : "on va tondre les femmes de nos opposants" (je l'ai déjà entendu, c'est pour cela que je peux citer...). Aujourd'hui, ce type de propos vire au cauchemar pour celui qui l'émet. Dans la minute, le blog de G. Tapié commet un billet pour dénoncer l'attitude sexiste de l'auteur (et si c'est Frêche ???). La déléguée au droit de la femme monte aux créneaux. Plusieurs blogs relaient l'information, elle même reprise par les médias. L'affaire devient rapidement nationale, un député interpellant le gouvernement sur la question. Le soir même, un historien patenté nous explique ce que fut la période de la Libération et la réalité historique de la répression de ce que l'on a apellé la "collaboration horizontale". Enfin, l'association des victimes des bavures de la Libération", ainsi que le MLF saisissent le proc de la république et se constituent parties civiles.... Bref, faut mieux aujourd'hui être politiquement correct. La blague de comptoir ou l'humour poujadiste vire trés rapidement au cauchemar politique.

Pour reprendre le cas de Frêche, quand vous rajouter le fait que certains se sont déjà projetés dans l'après-Frêche... la mayonnaise est prise....


14/03/2009
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