Rénovons le PS en Languedoc

La nouvelle région : une gestation toujours douloureuse....

 

Alors que François Hollande était hier dans l'Aude, il a reçu Damien Alary, président de la région. Ce dernier a profité de l'occasion pour lui rappeler sa volonté d'obtenir des garanties quant à la fusion régionale. Symboliquement, cette date était initialement celle ou Hollande devait recevoir les parlementaires de la région à l'Elysée pour débattre de cette question. Finalement, ce ne sera que le 9 juin que cette rencontre aura lieu, sans que l'on sache concrètement si Hollande va apporter une réponse à la question. 

 

A ce jour, on sait que le chef lieu de région sera à Toulouse, et on devrait avoir deux académies sur la nouvelle région, une à Montpellier et l'autre à Toulouse. Pour le reste, les arbitrages ne sont pas encore faits quant à la répartition des directions régionales et Etablissements publics de l'Etat et celles du conseil régional. Et les élus languedociens jouent plusieurs tableaux pour vendre leur cause : l'appel à l'Etat d'une part, la pression sur Midi Pyrénées d'autre part. Il reste à savoir quel arbitrage sera fait. Pour tout dire on se sent pas en Midi Pyrénées un enthousiasme délirant face aux propositions des élus languedociens. Une affaire qui n'enchante pas Delga qui craint de se retrouver dans un clivage entre les deux régions. Effectivement, ce n'est pas la solution la plus simple à gérer dans le cadre des futures élections régionales.

 

Autant dire qu'il serait bon que l'on traite le problème avant le démarrage de la campagne électorale. Cela suppose de construire un compromis acceptable dans les deux régions, et de trouver les solutions les plus pertinentes en terme de gestion. Il serait peut-être bon, dans cette perspective, de sortir du seul débat Montpellier / Toulouse. A ce titre, il serait sûrement souhaitable de réfléchir à un nouveau schéma organisationnel de la région, en déconcentrant ses services dans les départements. Cela aurait le mérite, du coup, d'une part d'anticiper la gestion des nouvelles compétences régionales prévues par la loi Notre et d'apporter plus de proximité à une région aussi vaste. Un changement organisationnel d'importance, mais nécessaire. Midi Pyrénées l'avait déjà fait pour la formation professionnelle, il reste à généraliser ce modèle.

 

Mais en attendant, à défaut de décision, le Languedoc-Roussillon a opté pour "la grève de la réforme"... On sent bien la pâte d'un modèle fréchiste adepte du rapport de force. Ceci étant dit, si on continue comme cela quelque temps, on risque de se prendre dans la figure d'être la seule région qui ne sera pas prête à gérer la fusion au premier janvier de l'année prochaine... Il n'est pas sûr qu'on en tire bénéfice...

 



20/05/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 182 autres membres

Design by Kulko et krek : kits graphiques