Frêche, le plan B !
Les vacances portent conseil. Frêche revient en forme et défend une nouvelle stratégie. Fini le passage en force, on contourne le problème. Après avoir été tenté de passer en force et de jouer le conflit avec la direction nationale du parti et avoir envoyé Navarro au front, Frêche fait un virage à 180 degrés. Il ne se présentera pas à l’investiture pour la tête de liste socialiste. Non pas qu’il abandonne toute velléité de garder sa présidence, mais il choisit d’avancer plus prudemment. On envoie donc une tête d’affiche nouvelle au combat, le fidèle Alain Bertrand, maire de Mende. L’avantage est indéniable et c’est plutôt futé… Bertrand est peu connu en dehors de la Lozère (bref, il est peu connu). Tout en rondeur, le maire de Mende est plus difficile à attaquer. Par ailleurs, il n’est pas dangereux, la fédération de Lozère comptant moins de militants qu’une des principales sections de Montpellier. Bref, on ne prend pas le risque de mettre le jeu avec le national. Autant ne pas prendre le risque alors que tout le monde cherche à jouer l’apaisement après les tirs de snipers de ces derniers mois. Ségolénistes et « rénovateurs » sont donc rentrés dans le rang.
Cette stratégie peut être payante. Eric Andrieu n’est plus tout à fait sûr d’y aller. Restent quelques velléités dans l’Hérault de se présenter, mais elles risquent de faire un four. Du côté de St Pons, on se gratte la tête. Le problème pour Mesquida est qu’il ne dispose que d’un fusil à un coup. Plusieurs de ses camarades au conseil général le veraient bien prendre un vol plané alors que se joue la succession de Vézinhet à la tête du conseil général.
Enfin, la stratégie de Frêche est de faire le score le plus élevé au 1er tour. Jouant de la division de ses adversaires (qui est déjà actée puisque les verts partent déjà seuls), Frêche va bétonner sa liste. Il a déjà intégré les chasseurs et drague à fond les personnalités régionales susceptibles de figurer sur sa liste. L’objectif est de faire une liste suffisamment attractive pour arriver largement en tête après le 1er tour. Autant dire que les places vont être chères et que certains vont être profondément déçus quand ils vont découvrir la liste finale. C’est pour les hommes que cela risque de coincer. Frêche a déjà donné 4-5 noms pour l ‘Hérault, c’est dire qu’il n’en reste qu’une poignée à distribuer. Ce qui réduit d’autant plus les possibilités pour les candidats, qu’il s’agisse de sortants ou de nouveaux. Pour les femmes, c’est plus ouvert. Même Geneviève a ses chances… c’est dire.
Frêche se sent tellement revigoré et sûr du rapport de forces qu’il passe désormais à l’offensive. Un petit coup de pied dans les tibias de Mandroux qui avait déjà prévu la moquette de son bureau à l’agglo… Il faudra encore attendre. On attend la réponse de la mairie de Montpellier….