Rénovons le PS en Languedoc

Elections régionales et départementales : des incertitudes structurelles.... (1)

 

Dire que l'on est dans le brouillard relève de l'euphémisme.... Beaucoup d'incertitudes existent quant aux futures élections départementales et régionales. Prévues en 2015, le calendrier dépend du vote de la loi redécoupant les régions. Concrètement, on a trois options possibles :

 

- Soit la loi ne passe pas et on votera en mars 2015 pour les départementales et pour les élections régionales dans le cadre de la région actuelle (le Languedoc-Roussillon)

- Soit la loi est votée avant décembre 2014 et on votera en décembre 2015 pour les départementales et pour des élections régionales dans le cadre de la nouvelle région Midi-Pyrénées / Languedoc.

- Soit la loi est votée plus tardivement et ces élections peuvent être décalées au début de l'année 2016.

 

Pas facile, on le voit de caler une stratégie sur un calendrier qui n'est pas encore définitif. Pour autant, il faut bien commencer à se poser un certain nombre de questions pour essayer de limiter la casse électorale. En effet, il ne faudrait pas trop se faire d'illusions. Si le climat politique est aussi défavorable à la gauche en 2015, il y a peu de raison que l'on ne connaisse pas les mêmes déconvenues qu'aux municipales de 2014. On ne pourra pas faire grand chose pour la gestion du gouvernement, autant s'occuper par contre des problèmes locaux....

 

1er partie : Les élections départementales  (nouvelle appellation des élections cantonales désormais)

 

le PS est à la tête du conseil général depuis 1945. Sa majorité de gauche est écrasante, puisque la gauche truste plus de 85% des sièges. Pour autant, rien ne garantit que la gauche puisse garder cette hégémonie, voire tout simplement puisse préserver une majorité. En effet, le redécoupage cantonal, officialisé en février 2014, rabat totalement les cartes politiques. On passe donc de 49 à 25 cantons, avec un redécoupage qui supprime la plupart des cantons ruraux et accroît la représentation des villes dans l'assemblée départementale. De plus, on renouvellera, pour la première fois, l'ensemble des cantons du département. Dans cette nouvelle configuration, on va se retrouver avec des cantons plus peuplés, plus urbains, justement les cantons les plus sensibles à la conjoncture politique nationale. Ce phénomène risque d'être d'autant plus marqué que le PS n'est à la tête d'aucune grande ville, exception faîte de Frontignan. Pour ne rien arranger, le seuil de qualification pour le 2e tour sera de 12,5% des inscrits. Autant dire que plus la gauche sera divisée, moins elle aura de capacité à être présente au 2e tour. Enfin, le problème de la gauche sera aussi de gérer la situation de ces sortants. Avec plus de 40 sortants pour 25 cantons, on mesure le problème que doit gérer le président sortant et le parti.

 

Avec de telles évolutions, on peut s'attendre à ce que les investitures soient plus compétitives que par le passé. La plupart des cantons changent de périmètres. La prime au sortant sera donc moins déterminante. Par ailleurs, la moyenne d'âge des élus sortant peut susciter des ambitions nouvelles. Enfin, pour les deux villes de Montpellier et Béziers, une question reste en suspens, celui du redécoupage des sections. En effet, les sections ont été constituées en fonction des cantons actuels. Or, ces périmètres sont devenus obsolètes. Il faut donc reconstituer les sections en tenant compte des nouveaux cantons. Une affaire qui ne va pas être simple à traiter quand on voit, notamment sur Montpellier, les difficultés à traiter de l'affectation d'une partie des nouveau adhérents sur la ville.....

 

Dans cette configuration, le PS a tout intérêt à être en ordre de marche le plus tôt possible pour se préparer à ce scrutin à haut risque. Or, rien ne dit, techniquement parlant, que les élections n'aient pas lieu en mars 2015. Si l'on tient compte des 6 mois d'ancienneté nécessaires pour voter, la période d'investiture, on y est presque... Bien évidemment, si les élections ont lieu en décembre, on a plus de temps pour gérer les choses. Mais bon, à ce jour, on est sûr de rien pour le calendrier.

 

C'est bien pour cela qu'il serait temps de s'occuper sérieusement de définir les règles du jeu des prochaines élections. Dans cette perspective, la question du redécoupage des sections de Montpellier et Béziers apparaît comme la première urgence, histoire d'éviter que ces questions, politiquement délicates, ne viennent interférer sur le calendrier des investitures. La 2e question va être de se poser la question des alliances électorales. Le PS seul contre tous, c'est la Berezina assurée. On a été incapable de le faire pour les municipales, on ne le fera sûrement pas pour les sénatoriales, aura-t-on l'intelligence de le faire pour les départementales ? Enfin, il faudra trouver des candidats... 50 hommes et 50 femmes (suppléants compris). Une partie des sortants tirera peut-être sa révérence, l'âge et le redécoupage aidant. Il n'en reste pas moins qu'entre l'ambition de nouveaux candidats, la volonté de sortants de se représenter, les stratégies d'alliances électorales, la régulation ne va pas être simple....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



29/06/2014
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