Du fréchisme au bourquinisme : « Heurts et malheurs d’une succession ».
Les périodes de deuil se font de plus en plus courtes. À peine enterré le grand homme, voilà déjà la question de l’héritage déjà tranchée entre les petits hommes qui se posent en héritiers au conseil régional. En deux temps, trois mouvements, la question a été expédiée au sein de la majorité du conseil régional.
La bataille d’héritiers avait déjà commencé depuis dimanche soir, dès l’annonce de la disparition de Frêche. Autant dire que personne n’a perdu son temps pour pousser ses pions.
Après un premier round au sein du groupe, c’est Bouquin qui a obtenu la majorité devant Allary. Le premier était soutenu par Navarro et Delacroix, le second par les audois. Au final, le nouveau chef, c’est Bourquin. En même temps, il pouvait se poser légitimement en héritier. Comme on dit dans certains milieux informés catalans, Bourquin, c’est Frêche sans l’intelligence…. Et c’est Robert Navarro qui rafle le poste de 1er vice-président. Espérons que Bourquin tienne jusqu’à la fin du mandat….
On est désormais face à une alliance majoritaire Navarro / Bourquin / Delacroix / Bort… C’est dire que l’on va se marrer au conseil régional… Putain, ça fait rêver. En tout cas, la première victime, c’est Cugnenc qui va devoir sérieusement revoir ses positions au sein de l’institution. L’autre victime, c’est Allary qui a encore était brillantissime. Celui-là, à force de louvoyer, il s’est encore pris les pieds dans le tapis…. Il ne devrait pas s’étonner de prendre des claques. Le dernier qui ne décolère pas, c’est le maire de Narbonne, Bascou. Il se voyait déjà successeur de Frêche. La place est désormais prise pour quelque temps. C’est bête hein !
En résumé, c’est la ligne « intégriste » du fréchisme qui prend la direction du « machin » régional, comme disait l’autre. Les « modérés » vont vraisemblablement, eux, rentrer dans le rang du PS maintenant que la situation s’est éclaircie… Ce n’est pas réglé pour le reste.
Le 2e acte, c’est maintenant l’agglo. Là, c’est plus compliqué. Le prétendant attitré est Jean-Pierre Mourre, le charismatique maire de Cournonsec, appelé aussi « l’aigle de Cournonsec ». Depuis dimanche, il tente de fédérer autour de lui. Là aussi, il y a de quoi émouvoir les foules à l’idée de cette candidature. Ceci étant, il pourrait trouver une majorité, non pas d’idée, mais d’attentisme. Tant que c’est Mourre, c’est personne d’autre, donc pas d’ouverture des hostilités sur Montpellier. Et puis quand on en aura plus besoin… Pour certains adjoints, ce pourrait même être l’occasion de rafler quelques présidences.
Ceci étant dit, l’intérim va être long (4 ans !). Il n’est donc pas dit que ce Yalta à l’agglo arrange tout le monde….