Départementales: le PS héraultais sauve la mise et prépare le 3e tour
A l'issue du premier tour des départementales,le bilan était en demi-teinte pour le PS local. Le point positif était l'assurance de garder le département à gauche. Cette situation était liée à deux facteurs : l'implantation de nos candidats et la poussée du FN. En effet, alors que dans d'autres départements, FN et UMP ont nettement progressé, il n'en est pas de même dans l'Hérault, le FN absorbant une partie de l'électorat UMP, suffisamment pour l'empêcher d'être en capacité de se maintenir au 2e tour. Résultat des courses, dans une majorité de cantons, l'UMP a été éliminée et nous nous sommes retrouvés avec des duels gauche / FN. Pour tout dire, il faut être honnête et reconnaître que cette situation était plus favorable que des duels PS/UMP. C'est malheureux d'en arriver à ce constat, mais il serait vain de se voiler la face. Le point négatif, a été notre élimination d'un certain nombre de cantons, soit par des mauvais choix locaux (Pignan, Meze, Gignac), soit par une incapacité structurelle à réaliser des accords électoraux. Le cas le plus emblématique était le cas de Montpellier, ou, dans l'incapacité d'opter soit pour un accord avec Saurel soit pour un accord avec EELV, le PS s'est fait sortir de 4 des 6 cantons de la ville. Cette situation a donné lieu à plusieurs débats lors des deux derniers conseils fédéraux, une partie des militants locaux concernés (Aniane, St Georges, Pignan) expliquant, à juste titre, que les choix de la fédération nous amenaient dans le mur.
On attendait donc avec impatience le 2e tour pour connaître la physionomie de l'assemblée départementale et surtout le nombre de cantons gagnés par le FN. Le FN pouvait au moins espérer les 6 cantons ou il est arrivé au-delà des 40%. Au final, il n'en prend que la moitié, échouant de quelques dizaines de voix à Cazouls, d'une centaine à Lunel. De la même manière, Bouldoire a réussi à inverser la tendance du premier tour et à garder son canton. Par contre, le FN fait le grand schelem à Béziers, prenant les 3 cantons au détriment de la droite et du PS. Nous avons donc, depuis ce matin, 6 conseillers départementaux FN dans l'Hérault et Ménard savoure son triomphe. A l'UMP, la fête a fini tôt. Si nationalement, l'UMP triomphe, elle est loin de jubiler dans l'Hérault, ne gardant que le canton d'Agde et gagnant ceux de Pignan, St Gely et Mauguio. Pour la gauche, Liberti garde son siège alors que EELV perd le sien. Pour le PS, à la vue des résultats du premier tour, on s'en tire plutôt bien, en gardant tous les cantons ou nous étions présents au 2e tour à l'exception des deux de Béziers. AU final, droite et FN ont 7 cantons, la gauche 18. Ce total de gauche se décompose en 1 canton PC, 6 cantons DVG et 11 cantons totalement ou partiellement PS. Cette ampleur du nombre de cantons PS est d'autant plus importante que PS et PC peuvent, à eux seuls, être majoritaires sans dépendre des DVG, notamment des 4 cantons gagnés par les élus de Saurel. A quelques cantons près, le PS gagne une autonomie politique importante. Cette dernière a été confortée par ailleurs par le choix des élus départementaux de se réunir, dès hier soir, pour définir, à 1h du matin, leur candidat à la présidence du département. Trois candidats étaient en lice (Bouldoire, Bousquet et Mesquida) et c'est très rapidement Kléber Mesquida qui a largement gagné le scrutin et qui sera le candidat du PS lors du vote de jeudi. La question qui doit être traitée aujourd'hui, c'est la configuration de la nouvelle majorité, avec ou sans les divers gauche, sauréliens compris. C'est tout le travail de négociation que devra mener Mesquida avec Saurel dans les heures et jours qui viennent.
En attendant,nous aurons un conseil fédéral ce soir pour évoquer ces questions. Un conseil fédéral convoqué à 1h40 ce matin pour ce soir 18h30. Nous devrions voter ce mardi pour notre candidat à la présidence du département.