Départementales : 3 semaines de suspens...
A 20 jours du premier tour des départementales, on a confirmation que ces élections seront des plus incertaines pour le PS. Les sondages se suivent et se ressemblent : la bloc droite / FN fait ou dépasse même les 60% des suffrages exprimés alors que le PS est derrière l'UMP et le FN dans les sondages. Certes, un sondage global sur des élections locales, cela a ces limites. Mais ceci étant dit, la tendance est là. Qui plus est, si la gauche baisse, c'est surtout le PS qui paie la note, étant donné, dans la pire des configuration, à 19%, soit seulement à quelques points du total des autres forces de gauche.
On paie donc au prix fort notre gestion gouvernementale. Et on subit la double peine : une partie de notre électorat de 2012 n'est pas motivée pour aller voter et on s'est mis à dos le reste des forces de gauche (sauf le PRG, sic...). En même temps, pourquoi s'étonner de ces résultats qui ne font que poursuivre la tendance initiée aux municipales et qui s'est prolongée aux européennes et aux européennes ? Dans cette configuration, une grande partie des militants Front de gauche a voulu se compter, comme les écolos. Un choix politique que tout le monde sait suicidaire. En effet, dans ce contexte, il serait naïf de croire que ces partis vont plumer la volaille socialiste. Ils seront peut-être devant nous dans les territoires sur lesquels ils ont un potentiel électoral supérieur au notre, mais pas plus. On va donc tous se faire plumer collectivement et dans plusieurs cantons, on regardera la 2e mi-temps à la maison.
On comprendra que dans cette configuration - qui plus est avec une participation annoncée faible - le premier objectif sera d'arriver au 2e tour. Mais il ne faut pas croire que l'on connaîtra la situation de 2011. Il y a 4 ans, le FN avait liquidé la droite au premier tour mais n'avait pas le potentiel pour gagner au 2e. Le PS, arrivé en tête, avait donc raflé la mise. Là, on peut s'attendre à ce que sur plusieurs cantons, le FN arrive loin devant. Autant dire qu'il va falloir jouer à fond la stratégie de l'implantation locale béton et aller chercher les voix avec les dents chez ceux qui sont tentés par l'abstention. Et pour tout dire, je ne pense pas que faire venir des ministres ou des responsables nationaux du parti soient l'option la plus tactique en ce moment. Cages d'escalier, mobilisations de réseaux et réunions tupperware devraient être une option plus pertinente.... Enfin, une des données importantes sera le réflexe de l'électeur de gauche. Votera-t-il utile ou pas ? Et si oui, qui sont les candidats du vote utile ?