Compte-rendu du Conseil fédéral
Plus de deux heures de conseil fédéral. Cela faisait longtemps qu’un conseil n’avait duré aussi longtemps… Il faut dire qu’il fallait tirer le bilan des dernières élections, seul sujet à l’ordre du jour. La durée de la réunion est liée au nombre d’interventions dans la salle. Parmi les constats tirés, la défait est autant européenne, nationale que locale. Il serait, par ailleurs temps que le parti assume une ligne idéologique claire, tout le monde espérant que la crise électorale suscite un électrochoc de la direction du parti. Cette clarification porte à la fois sur le contenu programmatique du parti, sa position sur l’Europe et le PSE. Une autre critique a porté sur le contenu de la campagne et le matériel de propagande et la mobilisation des élus. Enfin, il a été demandé pourquoi il n’y avait pas eu de réunion à Montpellier (R. Navarro a répondu qu’il s’agissait de la conséquence d’une boulette administrative, sic…). Enfin, la majorité a regretté la médiatisation des conflits entre élus et cabinets de ces derniers qui s’étalent dans la presse à longueur de journée (pour les ségolénistes, ce qui est condamnable c’est uniquement l’attitude des anti-Frêche, on l’aura compris…)
Bref, tout le monde a opté pour la « nécessaire rénovation du parti », rengaine que l’on entend depuis au moins 2002 mais dont on n’a toujours pas perçu le commencement d’une réalisation. Le débat a notamment porté sur la question des primaires, défendues par Paul Alliès, que le parti pourrait organiser pour les futures présidentielles et dont les contours ne font pas encore l’unanimité. Localement, le Premier fédéral, R Navarro a appelé à la réflexion et au travail dans la fédération. C’est vrai que depuis 1990, on est plutôt resté sur notre fin de ce point de vue-là. L’une des conséquences devrait être l’activation de la commission modernisation qui ne s’est toujours pas réunie depuis sa création suite au dernier congrès. Bref, il est urgent d’attendre pour mesurer ce que sera la capacité de politique de rénovation tant en termes d’idées que de pratiques de la fédération. On jugera aux actes…
Enfin, dernier enjeu de ce débat, l’unité de la gauche. Il est vrai que l’on a gagné uniquement quand la gauche était unie (1981, 1988, 1997). Bizarrement, en sortant de cette réunion, on a presque oublié que nous sommes alliés au Modem à Montpellier au détriment des Verts et que le président de région a annoncé, il y a peu, sa volonté d’intégrer le Modem dans sa majorité. Hier soir, on finissait même par se poser la question de savoir si le Modem existait vraiment !!! Bref, le constat partagé, c’est la volonté unitaire. La question non résolue, c’est quand même de savoir comment y arriver. Hélène Mandroux a appelé à la création d’une liste unique… Elle qui a mis les verts en dehors du conseil municipal !
Bref, du boulot pour les mois à venir. En toile de fond, évidemment, les régionales avec R. Navarro chargé pour le compte du comité régional de boucler un accord avec les autres partis de gauche. Quand on entend les positions des verts et d’une partie du PC, on se dit qu’il s’agit d’un boulot à plein temps. Il faut dire qu’à force de laminer nos alliés, ces derniers finissent un peu par douter et leur succès de dimanche leur donne des ailes. Même si la question n’était pas à l’ordre du jour, on a quand même commencé à évoquer la suite, c’est-à-dire l’investiture aux régionales… Il est clair cependant que l’on ne pourra aborder la question des régionales sans trancher la question de nos alliances…