Chassez le naturel, … il revient au galop !
Les années passent, les pratiques restent. Quand le fréchisme se sent en position de force, il a une tendance pavlovienne à sortir l’artillerie lourde. Du coup, finies les stratégies finaudes. On met les poings sur la table. 1er victime, Eric Andrieu qui a le mauvais goût de vouloir proposer une candidature alternative et de casser la stratégie de Robert Navarro qui était de montrer que le socialisme languedocien était unanimement vent debout contre la direction nationale du parti pour soutenir son idole et candidat. Bref, Andrieu a été habillé pour l’hiver par Navarro et le bon Alain Bertrand dans DirectMontpellier. On attend la suite si éventuellement Andrieu pose effectivement sa candidature. Tout peut arriver : le rattachement autoritaire de l’Aude à la région Midi-Pyrénées ? Pour aller plus loin, il est maintenant question que les 1ers secrétaires du Gard, des PO, de la Lozère et de l’Hérault montent en délégation pour convaincre Aubry de leur stratégie. Quand on connaît Aubry, on serait tenté de leur dire d’économiser leur billet de train, mais bon… Il y a de fortes chances qu’elle les envoie bouler. Par ailleurs, il n’est pas de la compétence de la Première secrétaire de réintégrer un membre du bureau national exclu ni de valider une stratégie électorale aux régionales…
De son côté, Georges Frêche a lancé son plan médias. Et c’est peu dire qu’il monte en puissance. Sa 1ere victime est Hélène Mandroux qui, lors de deux interviews dans Midi Libre a elle aussi du savourer sa rentrée. Frêche rejette l’idée que Mandroux soit présidente de l’agglo, présentant deux successeurs, soit Mourre, soit Pastor, le maire de Castries qui avait bien fait attention à ne pas se positionner entre Frêche et Vézinhet lors du dernier congrès (il faut dire qu’il vise aussi le conseil général et la succession de Castet).
Par contre, en termes de stratégie, on sent du mou dans le manche. Frêche tête de liste PS ou pas, cela n’a pas l’air d’être encore réglé. Frêche répond non, Navarro va quand même le demander à Aubry. Côté liste, là aussi friture sur la ligne. Navarro dit imposer des exigences, Frêche dit s’asseoir dessus puisqu’il n’est pas candidat du PS. Bref, on voit bien qu’il y a plusieurs équipes qui travaillent sur la campagne de Frêche, d’où des réglages encore à faire. Ceci étant, il sera temps d’avoir rapidement une réponse claire : est-ce une liste socialiste ou pas ? L’intérêt est de savoir si les militants ont a soutenir cette liste ou pas…. Certains tentent déjà des approches à Paris pour savoir s’ils peuvent ne pas suivre la stratégie des fédérations locales et partir avec une autre liste de gauche… Autant dire qu’il serait temps que la situation s’éclaircisse. Merde, on est pas à l’UMP quand même !
Et pour couronner le tout, Mandroux contre attaque... Lassée de se faire humilier dans les médias, elle sait depuis son passage à la Rochelle qu'elle a le soutien d'une partie des dirigeants nationaux. Elle sort donc elle aussi l'artillerie et lance un ultimatum que personne n'attendait il faut dire : la présidence de l'agglo ou la guerre. Au moins, c'est clair. Elle prend un risque énorme, celui de devoir se compter dans son conseil municipal. Ceci étant dit, si elle ne monte pas au front aujourd'hui, elle ne le fera jamais... Par ricochet, c'est la candidature Andrieu qui prend un autre relief si il peut compter sur le soutien officiel ou officieux de la part de la mairie et du conseil général.