Rénovons le PS en Languedoc

À quand une rue Zemmour dans l’Hérault ?

Non, non, je ne parle pas de l’ancien socialiste biterrois. Soyons sérieux, l’enjeu est grave… Je parle du Eric Zemmour qui fait polémique, celui de la télé. On apprend par le Monde d’hier que ce dernier a été ovationné dans une réunion UMP pour ses propos. Voici ces derniers tels que relevés dans le Monde : « J'aurais, selon les magistrats, dépassé les limites autorisées du droit à la liberté d'expression'". "Je crois savoir ce qu'est la liberté d'expression", a poursuivi le journaliste, citant Montaigne, Voltaire et Zola, "mais je ne sais pas ce que sont les limites de la liberté d'expression, où elles se situent, qui les fixe, comment et au nom de quoi on les fixe".(…) La liberté d'expression "fut une lente conquête historique (...) et il nous faudrait sacrifier ce combat séculaire sur l'autel judiciaire", a-t-il dit. Et d'ajouter : "C'est désormais le code pénal qui régirait les règles de bienséance de la parole publique (…) La République, de Gambetta au général de Gaulle, a très bien vécu sans ces législations liberticides", a affirmé l'éditorialiste en citant notamment la loi Gayssot (visant à réprimer "tout propos raciste, antisémite ou xénophobe") et la loi Taubira (reconnaissant l'esclavage comme un crime contre l'humanité). » Le fait que la droite plébiscite ce type de propos est plus que consternant. Je passerai sur le fait que Zemmour ait tendance à penser qu’il incarne le Zola du « J’accuse » (sic). Cela démontre bien sa méconnaissance historique qui est patente dans les digressions qu’ils tentent. Pour mémoire, il suffit de lire la presse de droite sous l’affaire Dreyfus puis dans les années 1930 pour voir les tombereaux de haine et d’injure sur les étrangers, les juifs et autres catégories pour mesurer ce que pouvait être une liberté d’expression illimitée. Ce qui est plus dangereux, en fait, c’est que la droite reprend, mots pour mots, les demandes de l’extrême droite sur les lois Gayssot et Taubira (Cela doit rappeler à Longuet, présent à cette réunion) sa jeunesse agitée à Occident). Par contre, l’indignation est sélective : sur l’atteinte au drapeau national, sur la question des harkis, les sketchs sur les dirigeants politiques, là, non, n’en parle pas ! Quand on fait des procès à des groupes de rap pour la teneur de leurs chansons, quand on évoque la compatibilité entre laïcité et les processions catholiques dans nos rues, silence radio sur la liberté d’expression. C’est bien ce que l’on pensait : l’enjeu n’est pas de favoriser le débat, mais de valoriser les idées d’une droite extrême voire de l’extrême droite tout simplement. Ce n’est pas la même chose. Zemmour comme une partie de l’UMP et le FN est nostalgique d’une France blanche, catholique, conservatrice, voire de l’Ancien régime quand on entend certains. On comprend mieux la porosité des idées entre une partie de l’UMP et le FN. Entre la copie et l’original, comme disait l’autre…. C’est donc cela le sarkozysme… Ce n’est pas de la gestion (depuis le temps, on l’aurait vu), c’est le rapprochement historique entre la droite et l’extrême droite. Il faut croire que Zemmour en est devenu le héraut. Le pire, c’est que l’on fait référence à des idéaux de gauche (libéralisme des idées, laïcité, liberté de la presse) pour nous en convaincre…

 

On peut s'attendre à ce que des élus de l'UMP locale, trés sensible aux thématiques du FN, soient tenté d'inaugurer une rue Eric Zemmour pour chanter les louanges de leur nouveau héros.



03/03/2011
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