Rénovons le PS en Languedoc

20 euros ou pas 20 euros … retour sur un débat.



C’est peu dire que cette question a agité les débats internes au PS entre défenseurs et opposants de cette mesure. Rappelons ce qu’il en est. Dans le cadre de la dynamique de la pré-présidentielle, on a instauré un nouveau dispositif d’adhésion, à un prix de 20 euros avec la possibilité d’adhérer directement au siège, par le biais d’internet. Après la présidentielle, ce dispositif a été maintenu et est devenu un moyen de droit commun d’adhésion du PS.

Essayons de tirer un bilan de cette mesure. D’une part, il est clair que ce nouveau système rend plus pratique et simple le fait d’adhérer au PS. Un simple clic et vous voilà adhérant du PS. En ce sens, le parti a gagné son pari, en faisant gonfler de manière conséquente le chiffre de ses adhérents en 2007. Et l’on ne peut se plaindre de voir un parti accroître ses effectifs… tant les nôtres sont faibles au regard des autres principaux partis européens. Ceci étant dit, le problème posé, ce n’est pas de faire venir de nouveaux adhérents, c’est de les garder… En effet, le constat que l’on peut tirer, c’est que ces nouveaux adhérents, dans leur majorité, sont plus sensibles à la conjoncture politique. Venus dans le cadre de la dynamique de la présidentielle, ils sont, pour la plupart, repartis suite à notre défaite.

Ce phénomène n’est pas nouveau. Les grandes vagues d’adhésion collective donnent toujours lieu à des spectaculaires décrues… il s’accroît, les nouveaux venus disparaissant assez vite. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène. La première est que beaucoup de sections n’ont pas forcément su gérer et développer une stratégie d’intégration des nouveaux militants… d’où une certaine défiance entre les 60 et les 20 euros… et le départ des derniers surtout après la défaite de la présidentielle. Ce qui sont restés ont par ailleurs appris que l’adhésion n’était pas 20 mais 60 euros, le nouveau venu devenant un « militant normal » au bout d’un an d’adhésion…

Le bilan est finalement mitigé, laissant un sentiment amer. D’une part, à défaut d’avoir toujours su rénover nos pratiques, je ne suis pas sûr que tous les 20 euros  aient gardé un sentiment d’émerveillement de leur adhésion au PS. Du côté des militants traditionnels, le débat posé est d’une autre nature. Les plus sceptiques posent la question de la transformation du parti en parti de supporteurs avec des nouveaux venus qui disparaissent très vite une fois que le PS est en situation politique plus difficile, laissant aux militants traditionnels le soin de tenir la boutique…. Merci pour eux.

Pour conclure, faciliter l’adhésion de nouveaux militants est une bonne idée…. L’outil n’est pas forcément le bon et finit par destabiliser le parti. Rappelons qu’on a atteint un pic de 7000 adhérents fin 2006-début 2007… et que l’on a environ 5000 adhérents aujourd’hui… notre étiage du dernier congrès. Il y aurait urgence à s’intéresser aux deux questions essentielles :
- le prix des cartes
- la sociabilité au sein du parti
- étudier les causes du départ des militants et leurs attentes en ce domaine..

Un chantier. Par ailleurs, il faut rappeler que les militants à 20 euros doivent respecter les statuts. À lire ces derniers (cf site internet du PS), il faut rappeler un certain nombre de choses. La date d’adhésion est la date de présentation en section. Un militant à 20 euros ne peut venir voter s’il n’a pas été présenté en section. Problème : cette donnée statutaire n’a pas été intégrée dans la constitution du fichier ROSAM qui ne tient compte lui que de la date d’adhésion…..



19/11/2008
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 182 autres membres

Design by Kulko et krek : kits graphiques