Rénovons le PS en Languedoc

Lunel : "Gauche année zéro"

 

 Le résultat des élections municipales à Lunel n'est pas bon, c'est un doux euphémisme de le dire. Il faut tout l'équilibrisme du 1er fédéral pour expliquer que la gauche reste stable à Lunel entre 2008 et 2014. En effet, en 2008, la gauche et l'extrême gauche totalisent au 1er tour plus de 43% des voix, 40% au 2e.. En 2014, ce total n'est plus que de 20%. Au deuxième tour, l'écart reste le même, c'est à dire une différence de 20 points, au 1er et 2e tour.

 

Pour résumer, le rapport de force Droite / Gauche n'a jamais été aussi défavorable à la gauche à Lunel. en 2014, ce rapport de force est 80/20 .Par rapport à 2008, la gauche perd la moitié de son potentiel électoral pour finir à 20%.  Par rapport à 2012, elle perd 30 points. Si cette évolution relève de la stabilité, je veux bien revoir mes leçons de mathématiques !

 

Bien évidemment, on ne peut pas faire l'impasse sur le poids d'un contexte national peu favorable à la gauche. C'est peu dire que la gestion Ayrault/Hollande, c'était dur à porter.  Il n'empêche que l'on ne peut pas non plus ne pas poser la question de l'offre politique locale.. Honnêtement, ce n'est pas que la question du PS qui est posée. C'est l'ensemble de la gauche qui est moribonde. EELV ne compte plus que deux adhérents, idem pour le parti radical. le PG a moins d'une dizaine d'adhérents. le PC renouvelle peu ses troupes. Le PS reste la première force de gauche, mais il n'a pas su apporter une offre politique compétitive.

 

Il faut dire que cette défaite n'est pas si surprenante : incapacité de la tête de liste à fédérer la section, les forces de gauche, absence de ralliement notable des réseaux associatifs proches de la gauche sur la liste, les causes de cet échec sont multiples. Bien évidemment, il faudra bien un débat sur les causes de cet échec. Une partie des partisans de Moissonnier a déjà proposé un argumentaire. C'est la faute à Barral ! C'est assez ironique d'entendre cela de la part de ceux qui nous expliquaient que Barral ne pesait rien et qui nous disent que son poids politique a finalement fait perdre la gauche. Il faudrait quand même savoir !

 

En tout état de cause, ce schéma d'analyse est totalement à côté de la plaque. La question de fond, c'est pas le barralisme ou l'anti-barralisme. A rester sur ce débat, on regardera passer les trains. Par contre, le vrai débat c'est comment fédérer la gauche à Lunel et travailler une implantation plus efficace auprès de la population. Tant que l'on n'abordera pas de front ce débat, tant que la gauche restera cantonnée à ses petits conflits nombrilistes,  il y aura peu de chance de voir la gauche reprendre la mairie.

 

 



06/04/2014
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