Rénovons le PS en Languedoc

Sénatoriales : J-1

 

C'est demain, vendredi 6 juin, que le PS va choisir la ou les listes de candidats à présenter au vote des militants prévu le 18 juin.

 

En soit, les sénatoriales, pour tout dire, ce n'est pas vraiment mon centre d'intérêt. Si on voulait faire des économies dans le budget de l'Etat, c'est peut-être l'institution qu'il aurait fallu supprimer dès 2012. Ceci étant dit, le Sénat est toujours là, donc il y a une élection à mener.

 

L'enjeu majeur des sénatoriales est simple pour le PS : montrer que ce parti est encore capable de mener efficacement des élections. Vu les résultats des dernières élections municipales et des européennes, on mesure mieux l'importance du problème. En 2008, la gauche avait obtenu 2 sièges, la droite le même nombre.

 

Bien évidemment, en 2014, on connaît le contexte local. Le PS a connu une défaite aux municipales, perdant plusieurs chefs lieux et surtout Montpellier. De fait, sur un total de plus de 2100 grands électeurs, le PS en perd un paquet, notamment sur la capitale régionale.

 

Autant dire que l'époque où le PS héraultais était hégémonique au Sénat, c'est fini. Nous avons eu un premier coup de semonce en 2007 et 2008 puisque la division de la gauche avait permis à l'UMP de conquérir un puis deux sénateurs. Il est vrai que l'on avait alors assisté un un duel fratricide entre la liste officielle du PS menée par Robert Navarro, soutenu par Frèche et Mandroux et une liste dissidente menée par Robert Tropéano et soutenue par le conseil général.

 

En 2014, le schéma est différent à gauche. Bien évidemment, il y a la question des grands électeurs de Saurel qui reste en suspens. Mais ce dernier n'a pas indiqué ses préférences et il serait étonnant qu'il le fasse de sitôt. Pour les autres partis de gauche, on attend d'en savoir plus sur des stratégies éventuelles d'alliances qui ne sont pas connues à ce jour.

 

Dans ce contexte, il va falloir établir une liste. A ce jour, elle n'est pas encore actée. En effet, le secrétariat fédéral s'est réuni avant la clôture des candidatures et, malgré l'existence de règles statutaires, aucune commission électorale ne s'est réunie.  Ce sera donc au bureau fédéral que cette question va être débattue vendredi en tout début d'après-midi.

 

A ce jour, on a trois têtes de listes potentielles : Christian Bilhac, Henri Cabanel et Monique Pétard. Pour une fois, on n'aura pas à se poser la question du cumul puisque ces élus ne détiennent qu'un mandat, maire d'une petite commune pour le premier, vice-présidents du conseil général pour les deux autres. La question sera donc plutôt celle de leur efficacité électorale dans une élection très particulière puisqu'elle ne concerne que les grands électeurs, ces derniers étant surreprésentés dans le monde rural.

 

C'est donc un choix pas si simple que cela que devront faire les membres du conseil fédéral avec un débat qui va se centrer sur les deux premiers de liste, la probabilité d'avoir 3 élus étant quand même limitée.... 

Monique Pétard est déjà connue puisqu'en 2007 elle avait tenté d'obtenir l'investiture mais fut finalement battue par Karine Chevalier. Elle aurait le soutien de Vézinhet. Son avantage est d'être aussi une femme. Ses inconvénients sont d'être diversement appréciée dans le parti et -notamment si la stratégie est de recueillir les voix de Saurel- d'avoir été la mandataire financière de Moure aux dernières municipales.

 

Henri Cabanel est lui aussi proche de Vézinhet. Un élu avenant qui souffre néanmoins d'un handicap majeur, celui d'avoir été battu aux municipales à Servian. Or, dans une élection où les maires sont la principale composante du corps électoral, cela peut avoir un impact.

 

Christian Bilhac est, lui, maire de Péret et président de l'Association des maires de l'Hérault. Il compte donc bénéficier à plein d'une géopolitique locale qui fait que nos grands électeurs sont plutôt dans les petites communes.

 

Le débat de vendredi soir risque donc d'être tendu sans que l'on sache, pour être honnête, quel peut être le résultat. En tout état de cause, la circulaire électorale prévoit deux possibilités : soit une seule liste est proposée au vote des militants, soit il y aura au moins de listes de candidats proposées le 18 juin. Pour tout dire, l'éventualité d'une seule liste qui satisfasse tout le monde est peu probable, le nombre de sièges à gagner variant de 0 à 2 en fonction de notre efficacité politique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



05/06/2014
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