Rénovons le PS en Languedoc

2015


Fusion régionale : nos élus nous coûteront-ils plus cher ?

 

Ce débat a été lancé pendant la campagne des régionales par Reynié. Or, répondre à cette question n'est pas si simple que cela. Nous avons un effectif qui reste identique (158 membres) mais avec moins de vice-présidents (15 au lieu de 30), un président de moins mais des conseillers régionaux mieux indemnisés. Regardons les chiffres en précisant que les chiffres sont des indemnités brutes et non nettes.

 

Concrètement, dans les deux anciennes régions, un président était plafonné à 5512 euros brut, un VP à 3192 euros et un conseiller régional à 2280. Le total des indemnités s'élevait donc à 4728768 euros.

 

Dans la nouvelle région, les indemnités étant fonction de la taille de la région, cela donne : la même indemnité pour le président, mais les VP passent à 3725 euros, les conseillers régionaux à 2661. Le total des indemnités s'élevera donc à 5270988 euros.

Si on a moins de VP et un président de moins, l'élévation des indemnités de l'élu de base donnera un coût supérieur.

 

Mais ce calcul doit être affiné puisqu'on ne tient pas compte du nombre de conseillers membres des commissions permanentes. En effet, les membres de la commission permanente peuvent avoir une indemnité revalorisé de 10% (hors VP). IL reste donc à connaître le nombre de membres de la commission permanente pour connaître le coût réel des élus dans la nouvelle région. Il devrait être moindre que le total des membres des commissions permanentes des deux anciennes régions, ce qui devrait rééquilibrer le chiffrage entre avant et après la fusion. Par ailleurs, le coût doit tenir compte des éventuels écrêtements, c'est à dire des indemnités réduites pour dépassement du plafond légal (8272 euros). Si un conseiller régional est écrêté, les sommes au-delà du plafond sont reversées au budget général.

 

Pour conclure, hors la question des frais annexes (bureaux, coût des groupes politiques,  frais de déplacement), la fusion ne devrait pas coûter moins cher, mais pas forcément plus cher.


23/12/2015
6 Poster un commentaire

Le cumul des mandats : la gauche peut-elle être claire avec ses principes ?

 

La droite ne l'a jamais aimé et souhaite, a priori, en limiter la portée selon un article du Figaro. La gauche le proclame mais a du mal à l'appliquer. Le cumul des mandats est devenu l'Arlésienne de la politique ces dernières années.

Le PS n'est pas dans une situation très simple sur cette question. Au départ, c'était clair. Les militants avaient clairement voté la fin du cumul. Nos parlementaires ont par la suite voté une loi leur interdisant de cumuler dès 2017. Jusque-là les choses semblaient claires et la plupart des parlementaires ont choisi, dès leur élection, d'anticiper l'application de la loi. Cette situation a été confortée par les résultats désastreux du PS aux municipales, départementales et régionales, nos échecs limitant la capacité de nos élus à cumuler.

 

Mais rapidement, on a vu se multiplier les exceptions à la règle, sans que le parti s'empare du problème. Quand tous les parlementaires de l'Hérault ont opté pour le non cumul, la fédération n'a jamais voulu traiter le cas d'Anne Yvonne Le Dain. A l'heure actuelle, la situation n'est pas meilleure puisque le cumul redevient systématique, avec la présidence du département et de la région. Dès lors, pourquoi les autres parlementaires feraient l'effort ?

 

Cette situation s'explique. Nous avons une majorité PS très serrée à l'Assemblée et le gouvernement n'est pas chaud pour risquer des législatives partielles. L'argument s'entend. Le problème, c'est qu'on a proclamé le contraire sans forcément penser à ce type de conséquence. A l'heure ou la politique joue beaucoup sur le symbole, cela la fout mal... Dès lors, avant de faire la leçon aux autres, on devrait faire le ménage chez nous et clarifier notre position. On est pour ou contre le cumul. Mais une fois le choix fait, on l'applique. Sinon, on risque, encore une fois, de nous mettre sous le nez le différentiel entre nos postures et nos pratiques. Pour ma part, j'en suis arrivé à me dire "peut m'importe la solution choisie". le tout c'est de s'y tenir.... C'est peut-être la meilleure manière de recrédibiliser la politique.

 


22/12/2015
3 Poster un commentaire

Le nouvel exécutif régional constitué

 

C'est Noël avant l'heure... on connaît la liste des vice-présidents qui sera soumise au vote le 4 janvier. On la trouvera sur le site de Midi Libre. Par contre, c'est la soupe à la grimace du côté de l'ancienne région Languedoc-Roussillon. Sur 15 Vice-présidents, 9 sont de Midi Pyrénées, 6 du Languedoc-Roussillon. Sur ce total Languedocien, 3 VP sont socialistes (Alary, Négrier et Maillols). Les PS Audois et catalan font un peu la gueule, leurs départements étant représentés par un radical et une écolo.

 

cette sous-représentation de notre région est assumée par le duo Delga-Onesta. Elle résulte des résultats de dimanche dernier, la victoire de Delga étant essentiellement réalisée grâce à Midi Pyrénées.

 

Dans ce nouveau schéma, l'Hérault est représentée dans l'exécutif par Béatrice Négrier, une ancienne du MRC qui a rallié il y a quelques années le PS. Par contre, les présidences de commissions donnent plus de place au département. On y trouvera 2 PS, (Hussein Bourgi et Jean-Luc Bergeon) plus Florence Brutus (parti radical) et Muriel Rességuier (PG) sur un total de 20 présidents de commissions. Mais bon, il faut quand même être honnête, ces présidences de commissions n'ont pas l'importance d'une vice-présidence.

 

Il reste maintenant à définir les présidents de groupe. il se murmure qu'Assaf a de fortes chances pour la présidence du groupe PS.

 

 


21/12/2015
5 Poster un commentaire

Psychodrame au conseil municipal de Montpellier

 

On pourra trouver une bonne synthèse du dernier conseil municipal de Montpellier sur le site de la Marseille : ici. Philippe Saurel a proposé une modification du règlement intérieur pour passer le nombre minimal de conseillers municipaux pour former un groupe de 3 à 7 avant de revenir à 5. On ne sait pas trop comment cette idée a germé au cabinet de la ville mais on peut s'interroger sur le sens d'une décision qui aurait abouti à n'avoir plus qu'un groupe reconnu, celui de la majorité.

 

In fine, le maire a proposé de revenir à la situation antérieure, celle d'avant mars 2014, c'est-à-dire un minima requis de 5 conseillers pour former un groupe. En l'état, cela veut dire que si on en reste à la situation actuelle, il n'y aura que deux groupes, celui de la majorité et celui de l'UMP. Le FN et la gauche ne seront donc plus reconnus en tant que groupe. Pour le FN, de toute façon, c'était rapé puisqu'ils n'étaient que trois et qu'ils passent à deux avec le départ d'un conseiller ayant appelé à voter Saurel aux régionales. Dans tous les cas de figure, il n'y a plus de groupe FN. Plus compliqué est la situation du PS et de la gauche. En effet, suite aux dernières municipales, la liste Moure (PS-EELV) totalise 8 conseillers. Elle peut donc avoir son groupe. Le problème, c'est que le groupe officiel du PS ne compte que trois élus (Vignal et Moure pour le PS, Majdoul ex EELV) alors que 3 PS sont sans groupe (Delafosse, Frêche, Bonnet) ainsi que Martin (ex PC) et Clara Hart. Sur fond de rivalité autour de la présidence du groupe entre Vignal et Delafosse, ce dernier n'a pas voulu rejoindre le groupe, suivi par Julie Frêche et Françoise Bonnet. Or, les socialistes unis sont suffisamment nombreux pour former un groupe. De ce point de vue, quelque part, Saurel rend service au PS puisqu'il met le doigt là ou cela fait mal. Si on reste désunis, forcément il n'y aura pas de groupe. Reste donc  à traiter le problème. On a, maintes fois, évoqué, dans ce blog, la question depuis plus les municipales. Depuis cette date, le premier fédéral est resté aux abonnés absents. Il est vrai qu'il a plutôt tendance à traiter les problèmes simples plutôt que les situations complexes. Or, la solution est facile puisque nos statuts prévoient qu'obligatoirement tout élu PS doit siéger dans le groupe PS. Il ne reste donc plus à la fédération qu'à appliquer les règles du parti et à éviter que le PS ne sombre dans le ridicule. Dans tous les cas de figure, cela ne fera pas de mal au PS d'avoir un groupe uni et de se mettre en ordre de marche. Vu nos résultats au 1er tour des régionales sur la ville, effectivement...

 

Il reste donc à réunir les élus PS, ce qui ne va pas être une mince affaire. Vignal est président et compte le rester. Delafosse compte bien le devenir. Le résultat va sûrement venir du timing de la reconstitution du groupe. Si le groupe n'existe plus, il faudra le reconstituer, c'est à dire revoter pour la présidence. Si la question est traitée avant sa disparition, c'est Vignal qui reste président. On va voir le choix que fera le 1er fédéral, mais j'ai déjà ma petite idée sur la question.


19/12/2015
4 Poster un commentaire

On a retrouvé le conseil fédéral de l'Hérault....

 

Après 5 mois de disparition, le conseil fédéral de l'Hérault a enfin été convoqué par Hussein Bourgi. Le temps a semblé particulièrement long puisque la dernière réunion remontait au début du mois de juillet. Quand il lui a été demandé, en octobre,  pourquoi le conseil fédéral ne se réunissait pas, la seule réponse de Bourgi avait été de dire qu'il n'y avait rien à mettre à l'ordre du jour ! On n'est prié de ne pas sourire...

 

En attendant le Premier fédéral a fait un bilan de la campagne, bilan plutôt long (pas de nouveauté de ce point de vue) et axé sur certaines péripéties de campagne, notamment la question de la composition de la liste, au 1er et au 2e tours,; plus des commentaires sur les futurs vice-présidents ou plutôt sur ceux qui ne le seront pas... Paradoxalement, aucune vraie analyse politique sur les résultats, notamment sur le bouillon que prend le PS au 1er tour en réalisant le plus mauvais score du parti dans la nouvelle grande région et l'importance du vote Saurel sur Montpellier. Pour l'analyse du vote FN, il faudra donc encore attendre que le 1er fédéral y réfléchisse. Enfin, il a remercié les militants qui ont participé à la campagne et s'est félicité de la victoire au 2e tour.

 

Les prises de parole du conseil fédéral, à quelques exceptions près ont laissé poindre d'une part la volonté de tenir compte et de traiter les causes de la progression du FN (abstention, situation économique et sociale, faibles résultats du gouvernement sur le terrain de l'emploi et du chômage) de la nécessité de faire fonctionner la fédération et de changer son fonctionnement, de sortir d'un mode de fonctionnement personnel, de réaffirmer nos valeurs (notamment le non cumul). A par ailleurs été pointé la nécessité de se pencher sérieusement sur les résultats conséquents du FN (Biterrois, Frontignanais et bassin de Thau, etc..).

 

En concluant, le 1er fédéral, qui n'a pas vraiment été à la fête, est revenu sur une partie des remarques. Pour faire très court, c'est pas sa faute. Le Gouvernement est pas toujours audible, c'est Delga qui a géré les négociations, etc... On peut se demander quand même du coup à quoi il sert ? Mais il a quand même annoncé que la fédération allait se remettre au travail : comités de ville et d'agglo (il serait temps), préparation des législatives et discussion avec nos partenaires de gauche, et a évoqué, enfin, des positionnements,  face à Saurel, "notre futur adversaire à Montpellier".. et en faveur d'u rapprochement avec EELV et le front de gauche. Enfin, il souhaite apurer la situation de certains militants ou de sections, sans être plus précis et en expliquant qu'il irait sur le terrain pour trancher cela.

 

Nous aurons un prochain conseil fédéral fin janvier ou début février. Sûrement, pour traiter de la situation financière (pas fameuse entre ,nous soit dit) de la fédération. On espère que ce sera aussi l'occasion d'installer les instances fédérales qui ne le sont toujours pas. ce sera peut_être aussi l'"occasion pour Bourgi d'annoncer qu'il ne sera plus rémunéré maintenant qu'il va toucher une indemnité de conseiller régional (environ 2600 euros brut pour un conseiller de base, 2900 s'il est membre de la commission permanente). Enfin, pour conclure, on notera que nous finissons l'année 2015 sans avoir eu de budget prévisionnel. Le nouveau trésorier aura à coeur, on l'imagine, de proposer rapidement un budget prévisionnel rapidement en 2016.

 


18/12/2015
7 Poster un commentaire


Design by Kulko et krek : kits graphiques