UMP, continuez, on vous aime !
Ils nous manquaient à droite… Cela devait être une élection de maréchal, c’est la bérézina, cette investiture de l’UMP aux régionales. Couderc est certes vainqueur, mais on a connu victoire plus glorieuse ! Quelques points d’écart seulement le séparent de Castex, le nouveau catalan qui monte... Le pauvre Jeanjean qui avait déjà choisi la nouvelle tapisserie du bureau du président du conseil régional s’est pris un bon râteau et n’est pas prêt de le digérer. Il annonce déjà qu’il va faire sa propre liste puis dénonce le résultat du vote… comme si les ordinateurs pouvaient mentir !
35% pour Couderc, 21 pour Jeanjean, 31 pour Castex. Ce résultat n’a rien de surprenant, il tient d’abord à la structure politique de la droite régionale. Le manque de leadership à droite est patent. Aucun élu UMP n’a de légitimité susceptible de dépasser les 50 % des voix au sein du parti. Couderc est certes en tête, mais il est loin de se réjouir. Son score est étriqué. Rien d’étonnant pourtant. Son influence a du mal à se faire sentir en dehors de sa ville et son charisme reste discutable, c’est un euphémisme… Même constat pour Jeanjean, qui a construit sa carrière autour de Palavas et … qui va y rester. Reste la surprise du jour, celle de Castex. Enarque, plutôt intelligent, sarkozyste patenté, nouvelle génération, il capitalise de nouveaux attributs qui ont séduit un nombre de militants conséquent. IL faut y voir une demande de renouvellement des élites de l’UMP… renouvellement autant générationnel qu’intellectuel. Il est déjà placé pour cette élection et on voit mal comment Couderc pourra ne pas en tenir compte en lui laissant une place de choix dans la liste. La seule limite des Castex est cependant la situation de Perpignan. L’anti-alduysme le plus féroce n’est pas forcément seulement à gauche, nombre d’UMP locaux ne peuvent pas souffrir le maire de Perpignan… cependant ils seront bien obligés de le soutenir si l’élection est cassée par le Conseil d’Etat.
Pour conclure, une tête de liste mal élue, une dissidence annoncée, … on en demandait pas tant. Continuez les gars, on vous aime comme cela… Cette situation rappelle celle de la droite à Montpellier : la chance de la gauche, c’est la droite.