Rénovons le PS en Languedoc

tribune libre : Histoire de Marseillan 4

Voici les dernières nouvelles de la section de Marseillan, un marronnier pour ce blog :

 

 

"Histoire de Marseillan 4 (comme pour le Shrek du même nom, on espère que cela se sous-titrera aussi « le dernier chapitre »).
Pour ceux qui ne se souviennent plus, on vous a fait un résumé de nos péripéties jusqu’en 2010, là où s’achevait le tome 3 de nos aventures socialistes. Bonne lecture !

2005 : Georges Frêche avance au pas de charge et souhaite mettre en place le plus rapidement possible sa grande agglo, de « Sète à Alès », avec en point de mire la constitution d’une communauté urbaine, censée faire jeu égal avec la Generalitad de Catalogne et la province de Gênes. Rien que ça !
Frêche tient plus que tout à son projet chimérique, qui couronnera sa carrière. Il le pilote lui-même.
La première étape passe par l’absorption par la Communauté d’Agglo de Montpellier de Thau Agglomération, qui permettra la réunion du Bassin de Thau (autour de Sète) à Montpellier, et ainsi à la CAM d’atteindre les 500 000 habitants, condition sine qua non pour la transformer en communauté urbaine.
Frêche applique sa méthode dûment éprouvée : la peur et l’intimidation. Il convoque les 39 représentants de Thau Agglo sur le thème : « si vous venez avec moi tout de suite, vous aurez des postes lucratifs de vice présidents. Si vous vous opposez à moi, je finirai bien par vous avaler et là, je vous briserai ».
Face à ces pratiques, disons-le franchement, quelque peu discourtoises, Williams Méric, maire PS de Marseillan, annonce que les conseillers communautaires de sa ville et lui-même voteront contre le projet de fusion. Et effectivement, à 18 voix contre 18, moins une abstention, le projet est ajourné par Thau Agglo.
Pour Frêche, un coupable est désigné : Williams Méric, seul élu PS à avoir osé s’opposer aux visions du génial Septiman 1er. Un « contrat » sera alors lancé sur sa tête et Navarro sera chargé des basses œuvres, à n’importe quel prix.
Les Frêchistes du PS de Marseillan mènent campagne contre Méric aux municipales de 2008 et font voter pour le candidat UMP. Un dossier sera constitué contre ces éléments, puis transmis à François Hollande et à Robert Navarro. Aucun n’accusera réception.
Dans la perspective du congrès de Reims et à l’abri des regards, NAVARRO fait passer artificiellement la section de Marseillan de 40 à 86 membres, en faisant adhérer de nouveaux « militants » à 20 euros proches des Frêchistes Marseillanais, dont une candidate présente sur la liste UMP aux municipales !
Le secrétaire de section découvrira leur existence en octobre 2008 en recevant le fichier ROSAM fédéral, 2 jours avant le vote sur les motions d'orientation. De ce fait ces «adhérents » n'ont jamais été présentés en section et n'auraient pas dû participer aux différents scrutins.
Le 20 novembre 2008, a lieu le vote pour l'élection commune du 1er secrétaire, du 1er fédéral et du secrétaire de section. Malgré cette manœuvre, Williams MERIC est élu secrétaire de section par 34 voix contre 32 au candidat « fédéral ».
N’ayant pas réussi à « tuer » Méric en tant que secrétaire de section, Navarro traduit Williams Méric en commission fédérale des conflits. le 28 mars 2009 Méric voit son élection à la tête de la section invalidée, avec Dominique Navarro en procureur général, alors que la femme de Robert n’est nullement membre de la commission fédérale des conflits. Williams Méric est exécuté sans avoir eu accès au dossier d’accusation et sans pu se justifier, puisque sa femme accouchait le lendemain.
Williams Méric fait aussitôt appel de cette décision auprès du National.
Le 22 septembre 2009, malgré l’appel devant le National valant suspension de la décision fédérale, Robert Navarro décide de procéder illégalement à l’élection d’un nouveau secrétaire de section avec un ROSAM arrangé à sa sauce. Le 1er adjoint au maire UMP de Marseillan réserve la salle de vote en son nom.
A 2 heures du scrutin, Williams Méric obtient à l’arraché par le national l’annulation de l’élection.
1er octobre 2009 se déroule l'élection de notre tête de liste aux régionales. Le 1er adjoint UMP réserve une fois de plus la salle en son nom, et la fédé envoie son numéro 2, Sébastien Denaja, organiser le vote. Denaja indique que seuls les « militants » ayant réglé leur cotisation directement à la fédé seront autorisés à voter, au mépris des statuts. Méric fait dégager Denaja et autorise l’ensemble des militants à voter. Les fameux adhérents 2008 à 20 euros viennent voter avec une carte verte (si, si, verte) signée Navarro, les déclarant à jour de cotisation pour 2009.
Le 6 octobre 2009, Williams Méric est entendu par la commission nationale des conflits. La CNC, au vu des multiples irrégularités de procédure, annule la décision de la Commission Fédérale du 28 mars, décision « prise par une autorité incompétente au mépris des droits fondamentaux de la personne humaine » et déboute Robert Navarro qui s’était porté « partie civile » contre Méric.
La dernière fois, on s’en était arrêté là. Voici la suite, toute aussi instructive : Histoire de Marseillan, tome 4
Les partisans de Navarro ne désarment pas. Les adhérents à 20 euros ne se montrent plus (pas de votes important pour eux dans l’immédiat, inutile de les sortir de l’armoire à naphtaline avec leurs cartes vertes). Reste la garde rapprochée (une dizaine d’individus) qui pratique l’obstruction systématique en réunion de section, sur le thème : « Williams Méric a été blanchi sur la forme, pas sur le fond. Il reste illégitime à nos yeux ». Sous-entendu la CNC a déjugé la CFC car la CFC a statué d’un cas hors de sa compétence et n’a pas laissé l’accusé s’exprimer, mais n’a pas lavé Williams Méric des accusations de la partie adverse.
La garde rapprochée ajoute encore : « Williams Méric régit la section comme un dictateur. Nous réclamons le retour de la démocratie au sein du PS Marseillanais, avec l’application pleine et entière des statuts : nous n’avons pas de règlement intérieur et pas de commission administrative, que nous voulons à 7 membres. Williams Méric est donc dans l’illégalité ».
L’argument de la légalité est astucieux : pourtant, les Navarristes s’étaient fort bien accommodés jusque-là de l’absence des deux. Ou du moins avaient-ils omis de nous parler de ce sujet si important à leurs yeux, et ce pendant plusieurs années. Il est cependant vrai que les statuts les imposent (même si dans les faits, on ne connaît pas beaucoup de petites sections dotées des 2).
L’argument se retourne contre les Navarristes. Williams Méric leur réplique aussitôt : « Soit. Nous aurons donc une commission administrative de 7 membres, un règlement intérieur. Vous réclamez l’application pleine et entière des statuts ? Parfait. Alors nous appliquerons aussi l’article 2.5 qui stipule que «  La cotisation de tout membre du Parti au profit de l’organisation centrale et fédérale est perçue dans la section à laquelle il appartient ». ».
Argument tarte à crème : aucun Navarriste n’est à jour de cotisation auprès de la section. En voulant jouer à « plus légitimiste que moi tu meurs », les Navarristes se sont, sans le vouloir, mis d’eux-mêmes hors combat. Ils payent en effet depuis 2008 leurs cotisations directement à la fédé. Pour quelle raison ? Nous le verrons plus loin…
Revenons-en à l’actualité du parti. En 2010, Martine Aubry lance une vaste consultation militante (conventions) pour préparer le programme de 2012.
Le premier vote se déroule sans problème : les Navarristes de Marseillan boycottent le scrutin et suivent en ce sens les recommandations de Navarro soi-même, qui vient d’être exclu du parti.
Le deuxième vote, sur le volet « rénovation », a lieu le 24 juin 2010. Georges Frêche, pour tester sa force auprès des militants restés fidèles, demande de voter contre.
Bien sûr nos militants Navarristes Marseillanais se pointent tous ensembles et exigent de voter. « Pas de soucis », leur répond-on. « Mettez-vous à jour de cotisation auprès de la section d’abord ». Les Navarristes, peu enclins à la subtilité comme leur défunt maître Georges, s’emparent alors de tous les bulletins disponibles, cochent la case « non », en bourrent l’urne qu’ils jettent ensuite à la gueule du président de bureau… Inutile de dire que le scrutin a été annulé. On a décompté, pour l’anecdote et pour sourire après coup, 12 émargements sur la feuille de vote, et dans l’urne 41 bulletins dont 31 « contre », soit un taux de participation de 341,66% !!!.
Un score somme toute banal, conforme au rapport « adhérents à jour de cotisation / bulletins trouvés dans les urnes » lors des dernières consultations militantes, selon la tutelle … Bienvenue chez nous !!!!

Epilogue (provisoire ?):
Le 24 juin a t-il constitué le dernier baroud d’honneur des Navarristes ? Depuis le décès de Septiman Premier, le calme est revenu, puisqu’ils ne sont plus convoqués en réunion de section. Logique, ils ont refusé de se mettre à jour de cotisation.
Les auteurs du bourrage et du jet d’urne (les mêmes que ceux qui avaient appelé à voter UMP en 2008, qui avaient envoyé Méric en commission fédérale des conflits etc.) ont fait l’objet d’un énième rapport transmis au National. Nous attendons la réponse.
Nous ne sommes plus qu’une trentaine de militants. Une section à 86 membres en 2008, cela avait de la gueule. Mais non, on est mieux entre camarades que mal accompagnés. Inconvénient : nous sommes obligés de réserver les salles nous-mêmes : le 1er adjoint UMP ne le fait plus pour nous (on se demande pourquoi, sous Bob on commençait à y prendre goût ).
Un ou deux conjurés, jugeant plus prudent de payer leurs arriérés à la section, et contre lesquels on n’avait pas grand-chose à reprocher (pas d’agressions, pas d’insultes) sont restés. « Bon, les statuts, en fait, on peut les interpréter comme on veut » nous ont-ils finalement déclaré, pour demander la réintégration des Frêchistes, sans conviction …
Dernièrement, la tutelle nous a contacté pour refaire le fichier des adhérents de la section, pour le comparer aux données nationales. C’est là le point le plus important.
La tutelle nous a alors montré le Saint Graal : le ROSAM made in Solférino !!!!! Certains militants héraultais désespéraient de pouvoir consulter un vrai ROSAM de leur vivant !
Ce que nous avons découvert dépassait même nos pires cauchemars en matière de tripatouillage :
    •    Nous avons appris l’existence de 6 militants « dormants » à 20 euros, inconnus du secrétaire de section, tous enregistrés le même jour (le 17 mai 2010) sur le ROSAM 2010. Ceux-là étaient gardés en « réserve » par les Navarristes en préparation d’un futur coup. Sur les 6, 3 n’avaient pas de boîtes à lettres à leur nom, et malgré les messages téléphoniques que nous leur avons laissés, aucun ne nous a recontactés. Idem pour ceux, bien réels (avec leur nom sur leur boite à lettres).

    •    Depuis 2009, les Navarristes Marseillanais ne payaient aucune cotisation … Pas même à la Fédé !!!! Alors que les Navarristes arboraient avant tout le monde en section des cartes à leurs noms !!!! Quelques généreux donateurs versaient tout de même 16 euros par an, correspondant à la part nationale de leur adhésion.

    •    Les fameux pseudos adhérents à 20 euros, qui étaient revenus voter en 2009 grâce à des cartes vertes pour la tête de liste aux régionales, n’avaient plus rien réglé officiellement depuis leur adhésion en 2008. Ils n’auraient donc pas dû prendre part aux scrutins postérieurs à 2008 (ni même à ceux de 2008 tout court).

    •    Ces fameux pseudos militants à 20 euros auraient tous (!) adhéré le 13 juin 2008 selon le ROSAM national, et non pas au mois de mars, selon le ROSAM Fédéral. Détail qui a son importance. En adhérant le 13 juin 2008, il n’auraient donc pas eu les 6 mois d’ancienneté nécessaires pour participer aux scrutins de 2008. Pour l’élection du secrétaire de section. Méric aurait donc dû l’emporter de 20 voix au lieu de 2 ! (inutile de préciser que Bob a eu 20 voix frauduleuses lors de ce même scrutin, pour son élection en tant que 1er fédéral).
Il en résulte que durant deux ans, entre 2009 et 2010 selon le ROSAM national, la section de Marseillan a hébergé par la seule volonté du fédéral, environ trente fausses cartes
Le cas de Marseillan est certainement un peu à part, du fait du « contrat » lancé contre Williams Méric par la fédé. Mais ce cas démontre que des forfaitures organisées par la fédé ont pu se produire à l’insu du National (on l’espère du moins, avant que Martine Aubry décide de s’attaquer au problème). Combien de fausses cartes ont été éditées ailleurs selon ce même principe ? "



08/04/2011
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