Rénovons le PS en Languedoc

Tribune libre : A l’Est, rien de nouveau !

 

Tribune libre par Fabien Nicolas

 

Les élections municipales ont lieu dans deux mois. Peu de villes importantes sont dirigées par la gauche dans l’Hérault et pourtant celle-ci part aux élections en ordre dispersé pour ne pas dire divisée de Montpellier à Béziers en passant par Lunel et Sète.

 

A Montpellier, après de nombreux rebondissements, les candidats de 1er tour sont 5 (PS, UMP, FN, FG et Philippe Saurel). Les sondages se suivent et se ressemblent. C’est le quatrième depuis avril (dont deux en novembre), issus d’instituts différents (Ipsos, BVA, Polling Vox et Ifop) et pour deux types de commanditaires (presse ou parti politique) aux résultats proches pour le 1er tour qui donnent les grandes tendances : tous les candidats peuvent se maintenir ce qui témoigne d’un réel éparpillement des électeurs.

 

Tout d’abord, le candidat issu du PS, parti au gouvernement tant au niveau local que national,  recueille entre 21 et 32 % des intentions de vote selon les configurations possibles (seul à une alliance rassemblant le PC, le PRG et EE-Les Verts). Jean-Pierre Moure assure l’essentiel, en arrivant en tête au 1er tour. Il peut espérer rassembler ses deux challengers de gauche au second tour afin de « retrouver » les scores d’Hélène Mandroux (52 %) et François Hollande (62 %).

 

Le candidat de l’UMP, parti de gouvernement dans l’opposition tant locale que nationale culmine à 27 % des intentions de vote dans une liste de grand rassemblement des « droites » (UMP-UDI-Modem). Jacques Domergue peine à élargir son socle de 2008 et ne profite pas du contexte national au contraire des candidats UMP dans des villes de même strate (Bordeaux, Toulouse).

 

Le candidat de la « gauche de la gauche » obtient toujours plus de 10 % à l’exception du sondage commandé par le PS (6 % avril 2013). En dessous du score de 2012, Murielle Resseguier a réussi l’exploit de rassembler cette gauche. La dualité, classique, du PCF montpelliérain ne lui donne pas un coup d’arrêt, les électeurs préférant le FG à ses élus.

 

Le candidat du FN, parti antisystème par excellence obtient également toujours plus de 10 %, culminant même à 16 % lors du dernier sondage commandé par l’UMP. Il profite davantage du contexte national défavorable au gouvernement. Comme pour la « gauche de la gauche », les intentions de vote ont triplé par rapport à son score de 2008.

 

The « last but not least », le candidat en dehors du PS, recueille plus de 10 % assurant sa présence au 2ème tour en marge des organisations nationales. Philippe Saurel est au  niveau du FG et du FN à Montpellier, en position charnière pour le 2ème tour.

 

Les sondages du 2ième tour sont plus difficiles à analyser car les configurations sont nombreuses. En duel la gauche l’emporte, tout comme dans une triangulaire classique (Gauche/Extrême-Droite/Droite), d’autres hypothèses sont testées par l’Ifop, sur commande de l’UMP qui au vue des intentions de vote de 1er tour devait bien chercher un moyen d’espérer espérer.

 

Ces sondages démontrent un fait important, même divisée la gauche ne peut pas perdre Montpellier. 2014, c’est comme d’habitude.

 



15/01/2014
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