Rénovons le PS en Languedoc

Régionales : le temps des sondages

 

S'il y a un grand vainqueur pour ces élections régionales, ce sont bien les instituts de sondages. Les études d'opinion tombent en rafale,notamment dans notre région.On peut comprendre l'anxiété du système politique. L'impact politique de la fusion régionale est une inconnue de taille. Par ailleurs, la montée du FN amène à l'émergence d'un tripartisme structurel qui rend difficile la prévision des résultats.

 

L'analyse de ces sondages, réalisées dans toutes les régions (sauf la Corse) montrent que le taux d'indécision reste structurel. Le tiers des sondés ne s'est pas positionné. Or, c'est ce public qui risque fort de faire pencher la balance. Vu son poids, il est difficile de penser que les choses sont déjà jouées. Pour autant, l'intérêt de ces sondages est de mesurer des tendances.

 

Pour ce qui est de la gauche, nous garderions trois régions. On va rester prudent puisque en Bretagne et dans notre région, cela dépendra de la configuration du 2e tour (triangulaire ou quadrangulaire). De fait, c'est la région Aquitaine qui semble la plus sûre de rester à gauche, ce qui est logique puisque c'est là que le total de gauche est le plus élevé (47%). 

 

Guy Mollet disait que le PC n'était pas à gauche mais à l'Est. La gauche aujourd'hui est surtout à l'Ouest. Ceci étant dit, quand on regarde les chiffres, si le PS peut gagner trois régions, beaucoup de régions donnent des résultats très serrées (Ile de France, Auvergne-Rhône Alpes, Normandie...). Tout dépendra du positionnement des indécis dans la dernière ligne droite et du niveau de participation ainsi que de la capacité d'union de la gauche au 2e tour. A ce titre, le référendum n'a produit que peu d'effet et on peut constater que la gauche perd des voix entre les deux tours. Autant dire qu'il faudra une campagne particulièrement efficace pour inverser la tendance.

 

La question que le PS a intérêt à préparer dès maintenant, c'est notre position à venir dans deux régions, PACA et Nord-Pas de Calais. On aura en effet un FN en capacité de gagner et la gauche arrive loin derrière si on s'en tient aux données actuelles. Alors, on se maintient ou on se retire ?

 

En Languedoc, la gauche n'est pas laminée. Au contraire, elle représente 43% si on intègre Saurel. Mais le PS est plus bas que dans la majorité des régions avec un petit 19%. Globalement, le PS perd 20 points par rapport à 2010. Mais la droite est mal positionnée pour se poser en challenger avec un FN très fort. On y est habitué dans l'Hérault, le Gard et les PO. La gauche régresse mais la montée du FN va plomber la droite. En attendant, si ces résultats se confirment, on peut gagner mais il va falloir se préparer à une nuit des longs couteaux le lundi qui suivra le premier tour pour négocier la liste d'union. Et il va falloir s'attendre à souffrir....

 

 



24/10/2015
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