Rénovons le PS en Languedoc

Montpellier, cela sent vraiment le pâté !

 

Dans un post récent, on évoquait la perspective de la machine à perdre à Montpellier… On ne pensait pas si bien dire. Il suffit de lire la Gazette parue ce jeudi pour s’en rendre compte. On s’attendait à ce type d’initiative, on ne savait pas, par contre, qu’on pouvait tomber aussi bas… Faut croire que tout peut arriver.

 

En ligne de mire du papier de F. Wiart (il aurait été dommage de ne pas le nommer pour l’édification des masses), une attaque en règle contre Hélène Mandroux à la mairie. Tout y passe… Incapacité à museler la presse et ses adjoints, absences chroniques, des ratés dans la gestion municipale. Pour résumer la philosophie de l’article, (le mot est peut-être un peu dur, j’en conviens), une grosse bouffée de nostalgie du temps de Frêche, époque bénie où tout le monde gardait le silence… et le doigt sur la couture du pantalon. Bref, Montpellier était une « Métropole européenne »(sic), « Montpellier la boursouflée », et risquerait de devenir un village de terre battue si la maire ne se reprend pas… On croit rêver.

 

Les questions soulevées par le papier sont aussi et surtout d’un autre ordre. La première est le sens politique attribué à ce papier. La seconde est l’aspect quelque peu abject dont est traité le sujet.

 

Quand on finit la lecture du papier, on nous propose une alternative. Mais oui, on n’y avait pas pensé… Il faut séparer le bon grain de l’ivraie ! Il y a des bons adjoints, un homme politique que la terre entière nous envie et qui aurait le profil idéal pour être maire. Il y a donc une solution. Suffit juste de mettre une nouvelle équipe. Et que des cadors !  Mourre avec une dream team, comprendre par là Delafosse (qui a une grande réputation dans le monde culturel), Gely (l’homme qui s’écoutait parler), Vignal (Lou ravi), avec une administration qui n’a pas démérité (on imagine qu’il s’agit du DGS). Il faut être assis pour entendre cela. Comme si ceux-là n’avaient pas leurs parts de responsabilités dans la situation actuelle (sic). On pourrait revenir sur les stratégies des uns et des autres, cela pourrait être édifiant. Autant dire que les autres adjoints vont sauter de joie en entendant cela, surtout quand on va leur expliquer que pour que Mourre accède à la mairie, il faut d’abord dissoudre le conseil municipal. Excusez du peu…  C’est tellement risible que j’ai cru un moment qu’il s’agissait d’un article de commande. Mais je dois m’égarer. Comment imaginer une tentative grossière de déstabilisation ? Que La Gazette puisse voir son indépendance rédactionnelle discutée ? Je n’irai pas jusque-là… mais quand même on se pose beaucoup de questions.

 

Enfin, gardons le meilleur pour la fin. La manière dont est traitée Mandroux. Là, c’est indécent et on a quand même l’impression qu’il y a différentes manières de traiter les gens. J’ose espérer que ce n’est pas lié au fait que c’est une femme. Prenons un premier exemple. L’influence de son ami. Qu’il ait l’écoute du maire, sûrement. Qu’elle soit déterminante, c’est risible quand on connaît les dossiers. Mais au fait, il n’y avait pas des femmes d’influence autour d’un ancien maire de Montpellier ? Pourquoi ne pas en avoir parlé à l’époque ? Parce que c’était un homme et que cela faisait partie des us des coutumes ? Parce que, comme le dit le papier lui-même, la presse était alors tenue ? On aimerait connaître le sens de ces différences de traitement… Par ailleurs, n’y a-t-il pas dans le système municipal quelques dirigeants qui tiennent compte de certaines relations personnelles dans leur gestion (et oui… cela se voit quand même !) ? Et puis arrive le summum, avec sa petite touche de misérabilisme. Là, on en fait trop ou pas assez. Parce que sa mère était mourante, la mère de Montpellier n’était pas en poste. On croirait presque qu’on parle d’une femme frivole. Le journaliste en dit trop ou pas assez. Autant le dire ici, elle gère aussi un autre drame familial tout aussi cruel. On peut comprendre que dans ce contexte, on n’a d’autre priorité qu’une inauguration. Mais non, pas du tout… comme si on devait imputer tous les dysfonctionnements municipaux (et l’article en oublie quelques-uns de bien savoureux) à cette situation. Autant dire que tout cela fait très classe de faire cette attaque en règle dans ce contexte.

 

En tout cas, ce papier va faire date. On doit s’attendre à des réactions. Recueillis à chaud, des témoignages tendent à montrer qu’il y a des tentations de casser quelques genoux la semaine prochaine. Les intéressés sont avertis…  Mais bon, maintenant, faut encore avoir le courage d’assumer ses actes.



02/06/2011
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