Rénovons le PS en Languedoc

Les enjeux du congrès du PS ?

Le congrès démarre dans l'hystérie collective. C'est devenu une habitude depuis le congrès de Rennes. Que doit-être l'enjeu ? Ce ne sont pas des questions de personnes qu'il faut aborder, mais notre ligne idéologique. Pourquoi ? Parce que le PS pâtit actuellement d'un problème majeur de crédibilité. Il faut le dire, l'électorat de gauche et du centre-gauche doute plus que de raison sur notre capacité à définir un projet de société (d'où le succès de strétégie à la Bayrou ou à la Besancenot). La faute n'est pas seulement celle d'une candidate qui disait ne pas croire à son projet. C'est d'abord celle de l'incapacité d'une organisation politique à définir sa ligne. Pourquoi en est-on là ? C'est en grande partie lié au fonctionnement actuel du PS et de sa direction. Le débat politique gêne. L'un des principaux responsables, c'est F. Hollande qui, depuis plus de 10 ans, pour ménager ses positions, construit des synthèses aux contours mouvants et à l'idéologie résiduelle. Paix à son âme, Hollande n'est pas le seul responsable puisque lors du dernier congrès, seule une partie du NPS de Montebourg a refusé la synthèse. En fait, la plupart des dirigeants et élus locaux préfèrent ne pas aborder de débats de fond pour ne pas etre mis en difficulté. Le cas le plus patent de cette évolution, c'est celui des grands féodaux du PS. Ne nous étonnons pas qu'il y ait concordance quasi-parfaite entre  la position de ces notables et celle des sections de leur territoire. L'absence d'autonomie réelle de ces dernières explique cela. Ne nous étonnons pas de l'absence réelle de débats politiques dans les sections, c'est voulu... La situation devient pathétique. Cette stratégie de dépolitisation du militantisme explique le poids déterminant des notables et des stratégies médiatiques. Ceci étant, le constat est cruel : le PS ne gagne que quand l'opinion veut sanctionner la droite. On n'existe pas politiquement pour nous même, mais tout simplement parce qu'on sert d'exutoire pour l'électeur. Et encore, quand on fait le bilan des dernières municipales, on doit s'inquiéter. Le report des voix vertes ou d'extrême gauche se fait de plus en plus difficilement.
L'échec de ce congrès, ce ne sera pas la présence de sang sur les murs, ce sera l'absence de débats.


08/06/2008
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