Rénovons le PS en Languedoc

Le vote de la liste sénatoriale du PS le vendredi 20 juin

Cher(e)s camarades,

Nous avions déjà voté pour une liste de candidats pour les élections sénatoriales qui auront lieu à l'automne. Le retrait de Georges Frêche a nécessité de recomposer la liste socialiste. Dès lors, il nous faut revoter. Cette nouvelle liste, proposée aux suffrages des militants, est la suivante :

1- Robert Navarro
2- Karine Chevalier
3- Force de progrès
4- Force de progrès
5- Georges Frêche
6- Hélène Mandroux

(Par « force de progrès » -le terme n'est pas de moi-, il faut entendre communistes, verts ou modem. À ce jour, les verts font leur propre liste, le PC a jusqu'à vendredi pour donner sa réponse)

Etant donné le calendrier, le vote doit avoir lieu ce vendredi 20 juin de 17h à 21h.

Que voter ? Pour répondre à cette question, il faut restituer le contexte pour ceux qui n'avaient pas tout suivi.

Au début de l'année 2008, la fédération a décidé de lancer la campagne pour les investitures internes. Le secrétariat fédéral a décidé de bloquer une liste de candidats et n'a pas pris en compte les candidatures de Robert Tropéano, sénateur sortant et de Christine Lazerges. Au-delà du fait que le 1er est dans la mouvance de Mesquida, la raison est que le PS ne peut prétendre qu'à deux sièges sur les quatre sièges du département. Or, l'idée de la fédération était que le 1er siège était destiné à G. Frêche (donc exit Robert Tropéano). Comme le 1er était un homme de Montpellier, la 2e devait être, équilibre territorial oblige, une femme de Béziers (exit C . Lazerges).

Devant cette situation, Robert Tropéano, soutenu par André Vézhinet, président du conseil général et Kléber Mesquida, député, a décidé de monter sa propre liste en se plaçant en situation de dissidence. Dans ce contexte, Georges Frêche a préféré se retirer et Robert Navarro lui a succédé comme tête de liste.

Nous considérons que les deux camps ont tort et que la gauche ne peut sortir qu'affaiblie de cette situation. C'est pour cette raison que nous (les représentants de la tendance Montebourg) avons décidé, lors du dernier conseil fédéral, de nous abstenir. Nous attendions alors condamner la volonté de la fédération de ne pas rechercher de compromis. La fédération a voulu jouer le passage en force et les élus du conseil général ont tendance à traiter les militants par-dessus la jambe. (Rappelons au passage, que quand ces élus étaient dans la majorité, ce type de comportement n'avait pas l'air de gêner plus que cela la fédération).

Le résultat de tout cela est dramatique. Il va y avoir deux listes de gauche (voire trois ou quatre si les verts et une partie du PC décident de partir eux aussi) lors des prochaines sénatoriales face à une droite unie. Une soixantaine de maires seulement sont au PS. La plupart vont voter pour le candidat du conseil général, ce d'autant plus que le candidat de la fédération sera Robert Navarro. La droite est sûre, dans ce contexte, d'avoir un siège. La liste Tropéano aura un siège. Reste deux sièges à attribuer aux  listes Tropéano, PS et UMP. La vision la plus pessimiste, c'est un 2e siège pour la droite, les deux listes socialistes se disputant le dernier siège. L'hypothèse haute, c'est un siège au PS, un 2e siège à la liste dissidente. IL faut quand même rappeler que depuis  1998, date des dernières sénatoriales, la gauche a perdu beaucoup de communes dans le département en 2001 et 2008 (Lunel, Mauguio, Agde, Lunel-Viel, Villeneuve les Maguelonne, Aniane, Baillargues,  etc…). Les rares (re)conquêtes en 2008 ne sauraient compenser nos pertes et donc le nombre de nos grands électeurs.

Le pire des résultats, ce serait qu'en bout de course, le PS héraultais (officiel) ne soit plus représenté au Sénat, ce qui n'est jamais arrivé depuis l'entre-deux-guerres.

Ceci étant dit, le Sénat n'est que l'un des aspects (mineurs) du problème. Cette guerre fratricide qui s'engage, c'est celle d'une division durable de la gauche. Déjà, nous nous sommes mis à dos une partie des communistes et la majorité des verts lors des dernières municipales. Dans deux ans, en 2010, c'est notre capacité à garder la présidence du conseil régional qui se jouera. Dans ce contexte, nous faisons le jeu de la droite qui applaudit des deux mains à l'attitude de nos dirigeants. Pour ne pas cautionner cela, il faut voter contre la liste proposée, voter blanc ou s'abstenir lors de la désignation interne.



17/06/2008
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