Après le 1er octobre : Que faire ?
Ce leitmotiv de Lénine, qui en fit le titre d'un de ses ouvrages, est évidemment une accroche pour susciter un débat. La campagne d'Eric Andrieu au titre si évocateur de « Union et rénovation » ne peut s'arrêter en si bon chemin. Pour avoir assisté à une partie de ses moments forts et en avoir discuté avec plusieurs militants, plusieurs constats semblent partagés :
- Le message à faire passer était le bon, le candidat qui l'incarnait aussi.
- La mobilisation a principalement été axée sur la nécessité de porter de nouvelles valeurs idéologiques et politiques dans nos fédérations méridionales
- L'engagement militant a permis la rencontre de socialistes engagés dans différents courants lors du dernier congrès mais finalement porteurs de mêmes attentes.
Bien évidemment, il me semble qu'émergent des attentes communes. Force est de constater que l'on souhaite un parti qui s'investisse dans d'autres enjeux que les seules élections locales, qui ne soit pas qu'une suite de boutiquiers territoriaux, qui assume son rôle de lien et d'écoute de la société, qui évalue l'action de ses dirigeants, qui soit une force de proposition, qui crée de véritables partenariats avec nos alliés politiques. Bref, l'enjeu est de définir un engagement partisan plus exigeant mais aussi plus riche en termes de potentialités. Cet espoir n'est, dans ce parti, pas majoritaire si on en juge les résultats du 1er. Est-ce à dire que l'on est voué à rester minoritaire ? Si on est encore au PS, c'est évidemment que l'on pense le contraire. La question est de savoir comment y arriver. Il faut le dire de suite on ne va pas y arriver facilement. Pourquoi ? Parce que l'on est face à un « système », majoritairement fait d'inertie idéologique, d'adhésion plus que de militantisme, d'échanges qui n'ont parfois pas grand-chose à voir avec l'idéologie et que l'on ne voit pas pourquoi les tenants de ce système évolueraient dans leurs pratiques. Tant qu'on est électoralement gagnant, pourquoi changer ? Dans le passé, beaucoup de militants ont préféré raccrocher, estimant le changement impossible. Et c'est vrai que parfois, on est prit de doutes. Je reste convaincu, pour autant, que l'on peut faire bouger les lignes. La question est de savoir quels sont les outils les plus efficaces pour y arriver. Je pose l'hypothèse que ce n'est qu'en s'organisant collectivement, à l'échelle régionale, que l'on y arrivera. C'est aussi en repolitisant les adhérents et en convainquant des sympathisants de franchir la porte que l'on sera capable de faire évoluer la culture politique locale. Pour cela, il faut mettre en place des structures de débat, de sociabilité et de formation pour que notre défaite d'aujourd'hui soit notre victoire de demain. On n'est pas à la veille d'un congrès. L'enjeu n'est pas aujourd'hui le beau discours. C'est la mise en œuvre d'une dynamique opérationnelle. Reste à trouver laquelle… Qu'en pensez-vous ?