Rénovons le PS en Languedoc

Un front trop loin....

A deux jours du 2e tour, la situation est devenue des plus tendues dans la ville au fur et à mesure que l'on s'approche du dénouement. Le score de Robert Ménard a tétanisé la ville. Le sondage Midi Libre a enfoncé le clou, en montrant que le candidat soutenu par le Front national progressait encore.

 

Dès le lendemain du 1er tour, les leaders des deux listes de gauche tiraient le même constat : la dynamique de Ménard, qui surfe sur le glissement important de l'électorat UMP vers le candidat FN, ne pouvait être inversée par la constitution d'un Front républicain. Deux jours plus tard, le sondage Midi Libre semblait accréditer cette hypothèse, donnant une progression de deux points à Ménard, désormais à 3 points d'une majorité absolue des intentions de vote.

 

Ce choix d'un refus ou pas d'un Front Républicain a donné à un débat au sein de la liste PS. Cette dernière, rejointe par la Front de Gauche a privilégié le maintien pour plusieurs raisons : le refus de permettre à Ménard de franchir la barre symbolique des 50% de voix, la volonté de préserver une représentation de la gauche et le constat que de toute façon, le Front Républicain, c'est de moins en moins efficace. En effet, on l'a déjà vu lors des législatives, une partie de notre électorat ne nous suit pas en cas de Front Républicain et donc une partie s'abstient, voire vote FN ! Vu les scores du 1er tour, le risque était trop grand, ce d'autant plus qu'il serait étonnant que les dynamiques du 1er tour ne se retrouvent pas au 2e. Or, les chiffres du sondage de mercredi montrent que si Aboud prend quelques voix, c'est lié à un report de voix de gauche qui manquent à Duplaa. Cela signifie, du coup, qu'une partie de l'électorat Aboud glisse encore vers Ménard ! Le choix du Front de gauche et de la liste Duplaa a été soutenu par le président du conseil général et par le 1er fédéral de l'Hérault.

 

Bien évidemment, une partie de la gauche est hostile à cette position. C'est le cas de deux candidats des primaires, le Vert Johannin et Karine Chevalier. Ils sont rejoints par la plupart des cadres navarristes du PS à Béziers, mais aussi par Kléber Mesquida. Pour être plus complet, ils estiment être dans la ligne de la direction nationale du PS qui a appelé partout au front républicain. On peut comprendre ce débat et d'ailleurs, il n'y a pas d'investiture accordée au 2e tour par le PS.  Ce que l'on a plus de mal à comprendre, c'est la forme que prend le débat.Quand on lit les propos de Kléber Mesquida ou de Karine Chevalier, on voit qu'au delà du débat purement politique, se retrouvent toujours les mêmes rancoeurs internes. Il s'y joue aussi un autre enjeu, notamment les futures sénatoriales, parce que le coup d'après n'est jamais très loin au PS.... ET le plus rigolo, pour finir, c'est cette réplique d'une militante proche de Duplaa : pour une fois, Chevalier vote à droite à visage découvert !". Autant dire que l'ambiance va rester électrique à Béziers.

 

En tout état de cause, quelles que soient les positions adoptées, Front Républicain ou pas, les carottes sont cuites à Béziers. Il faudra bien, à droite comme à gauche qu'on se pose enfin les bonnes questions si on veut un jour sortir Béziers de cette situation .....



28/03/2014
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