Navarro, le chant du cygne...
En quelques jours, le destin politique de Robert Navarro a été scellé. Homme fort du conseil régional après avoir fait l'élection de Bourquin, il n'a pas pu fédérer suffisamment de troupes autour de lui pour contrer la candidature Alary. Il préfère donc jeter le gant, sans avoir vraiment de marge de négociation. Dès le départ, une part conséquente de la majorité qui avait permis la victoire de Bourquin en 2010 avait décidé de couper le cordon avec Robert, que ce soit les Catalans, mais aussi une partie des Héraultais. Il n'y aura donc pas de match interne à la gauche pour la présidence du conseil régional et Alary est désormais assuré de la présidence.
Cet échec majeur de Navarro est un coup d'arrêt brutal à sa carrière. En effet, il va perdre, selon toute vraisemblance aussi sa vice-présidence et sa présidence du groupe. C'est d'ailleurs Verdier qui est déjà pressenti pour occuper cette dernière fonction.
Mais, comme disait Chirac, "les emmerdes volent en escadrille". En effet, hasard du destin, Bourquin est mort un mois et deux jours avant les élections sénatoriales. Cela veut dire que Navarro est obligé, de par la loi, de convoquer le conseil régional avant les élections sénatoriales. Il se présentera donc devant les électeurs alors qu'il vient de se faire sortir de l'exécutif régional. Il y a donc peu de chance que cela soit un atout dans le cadre de la future élection. Le pire pour lui est même à envisager. En effet, alors qu'il n'a toujours pas présenté sa liste, il peut éventuellement craindre de voir l'une ou l'un de ses colistiers le lâcher en route. Il n'est même pas impossible, au final, qu'il ne renonce pas à présenter sa candidature. On sera fixé la semaine prochaine, avec la clôture des candidatures sénatoriales.
Remonter la pente va être extrêmement difficile pour celui qui se voyait président de Région.....