En route vers les départementales : les cantons de Montpellier
Les élections départementales sur Montpellier promettent d'être sportives. Le PS y régnait en maître puisqu'il détenait les 10 cantons de la ville. Depuis, la mairie a changé de main et le redécoupage est plus que conséquent.
La carte cantonale a totalement été reformatée sur la ville.Nous avions 10 conseillers généraux : Guibal (1er), Maurel (2e), Saurel (3e), Vignal (4e), Benezis (5e), Moralès (6e), Martin (7e), Atlan (8e), Vezinhet (9e) et Pétard (10e). Sur ce total, nous avons déjà perdu le 3e canton puisque sa titulaire (Michèle Dray) a élue élue avec Saurel et lui a succédé au conseil général. En mars 2015, nous n'aurons plus que 5 cantons sur la ville , plus le canton de Montpellier-Castelnau déjà évoqué.
Comme sur le reste du territoire de l'agglo, notre sort va beaucoup dépendre du positionnement de Philippe Saurel lors de ces élections. Soit il y a négociation, soit il y en a pas. Et s'il y en a pas, quelle stratégie adopter ? Et s'il y en a une, quelle sera la part des uns et des autres ? Mais au delà du cas de Saurel, s'il y a bien un territoire où la question de l'union de la gauche fait sens, c'est bien Montpellier. Or, la difficulté pour le PS va être d'accepter d'aller plus loin que par le passé dans des négociations avec EELV voire le Front de gauche. Or, le PS n'a pas toujours montré un sens aigu du partage jusque là....
Enfin, va se passer de manière plus importante qu'ailleurs la question des investitures socialistes. La question première sera d'abord de savoir combien de sortants souhaitent repartir. La question ne se pose pas pour Atlan qui a quitté le PS, mais elle se pose pour tous les autres. Certains ne se représenteront peut-être pas. ON attend de connaître les choix de Benezis, Martin, Guibal. Enfin, reste la question de savoir si Vézinhet y retourne, lui qui détient le canton de La Paillade depuis 1985.Or, les rumeurs les plus folles courent à l'Hôtel de département... mais ce ne sont à ce jour que des rumeurs.
Ces élections départementales sont les dernières élections où un candidat pourra se compter sur son nom sur la ville avant les législatives de 2017. Dans une ville où la question du leadership au sein du PS est loin d'être tranchée, il est évident que l'engouement pour les départementales va être important. Mais cette compétition interne au PS est rendue extrêmement compliquée vu l'ampleur du redécoupage. En effet, nos sections sont basées sur l'ancien découpage cantonal. Or, la plupart des cantons sont reventilés sur plusieurs nouveaux cantons. C'est le cas du 1er canton ou du 7e par exemple. Du coup, on peut difficilement mesurer les rapports de force internes au parti à défaut de connaître le corps électoral... Et c'est bien là le problème que l'on va rencontrer. En effet, ne peuvent voter à l'investiture que ceux qui votent sur le canton soumis à élection. Cela veut donc dire qu'il y a un énorme travail de recomposition des listes électorales sur les 6 cantons de la ville. Quand on sait que pour les municipales, on a acté définitivement la liste électorale la veille du vote avec les contestations que l'on a connu, on comprend mieux le problème. Enfin, il reste toujours des cartes en cours de validation....
La première des questions va donc être la finalisation des listes électorales. Il sera toujours temps de voir qui est candidat. Parallèlement, pour le coup, ne serait-il pas opportun de savoir s'il ne faudra pas recomposer nos sections sur la base des nouveaux cantons. Une question que j'avais déjà évoquée en conseil fédéral il y a 6 mois mais qui n'a pas eu de réponse.
la deuxième question va être celle des candidatures. le premier canton (ex 9 et 10e cantons plus des 7e et 8), c'est le canton historique du PS. l'engouement va être d'autant plus fort que les cartes sont rabattues avec une évolution notable du corps électoral, c'est à dire l'entrisme que l'on a pu constater sur la Paillade et le rattachement d'une partie des militants des 7e et 8e cantons. les jeux risquent d'être plus serrés que par le passé.
Le 3e canton (ex 4e canton et un bout du 3e) sera très symbolique puisqu'il comprend l'ex canton de Vignal plus le quartier fétiche de Saurel, Antigone. Un canton que Saurel ne devrait pas vouloir lâcher...
Les autres cantons seront :
Le 2e canton (ex 2e canton, un bout du 3 et du 10e) risque d'être lui aussi très disputé.
Le 4e canton (ex 5e et 6e canton puis un bout des 8e et 10e cantons)
Le 5e canton (bouts des 7, 8, 1, 2 et 10e cantons)
Enfin, la question qui tue reste à poser. Si on négocie avec des partenaires de gauche, quel(s) canton(s) est-on prêt à lâcher ????
Autant dire que les questions à traiter sur Montpellier ne manquent pas...