C'est parti pour les sénatoriales !
C'est aujourd'hui que débute le calendrier de l'investiture des sénatoriales. Les candidats ont quelques jours, jusqu'au 4 juin, pour déposer leurs candidatures auprès de la fédération et de Solférino. Une fois ces candidatures déposées, je conseil fédéral devra se réunir d'ici le 7 juin prochain pour définir une liste à proposer au vote des militants.
Nous avons deux sénateurs de gauche sortants. Je passerai vite sur le cas de Navarro puisqu'il est exclu du parti. L'autre sortant est Robert Tropéano. Ce dernier, déjà âgé, est handicapé par sa dernière défaite aux municipales. Autant dire qu'il est peu probable qu'il soit candidat et encore plus investi.
Le jeu est donc très ouvert pour constituer cette liste, il ne faudra donc pas s'étonner que le nombre de candidatures soit élevé. Le problème, c'est qu'au-delà des égos des uns et des autres, il faudra être efficace politiquement pour espérer prendre un siège, voire deux. En fait, tout dépendra de la configuration de la compétition et de l'offre que le PS est capable de fournir.
En 2008, les sénatoriales avaient été un épisode douloureux à gauche, cette dernière s'éparpillant sur 5 listes en compétition sur un total de 8. Résultat des courses, avec 31% des voix, l'UMP gagna deux sièges, le PS 1 et la liste DVG de Tropéano 1, alors que la gauche totalisait plus de 65% des voix !
Pour 2014, on ne connaît pas encore l'ensemble des listes. On imagine quand même que Delfau n'en sera plus, de même que Jaoul. Par contre on connaît au moins 2 dissidences annoncées, celle de Grand à droite et celle de Navarro à gauche. Par ailleurs, on ne connait pas les choix que fera Ph. Saurel qui dispose d'un gros paquet de grands électeurs.
La droite a gagné des communes mais elle a aussi perdu Béziers. Par ailleurs, le FN a un potentiel de grands électeurs plus élevé qu'auparavant. EN 2008, il n'avait recueilli que 14 voix. Ce nombre sera plus élevé en 2014. Par ailleurs, Grand fait lui aussi campagne à droite pour espérer revenir au Parlement.
A gauche, on reste dans l'expectative sur le nombre de listes. Par contre, on sait déjà que l'on aura moins de grands électeurs suite au résultat des dernières municipales. C'est dans ce contexte que le PS devra composer sa liste. Bien évidemment, plus la gauche sera capable de s'unir, plus ces chances seront élevées. Ce qui pose la question des alliances avec le partenaires de gauche, notamment le FdG qui a une petite centaine de grands électeurs. Enfin, il va falloir constituer une liste qui capitalise le maximum de voix. Plusieurs prétendants sont déjà déclarés pour la tête de liste. En premier lieu, Christian Bilhac, maire de Péret et surtout président de l'association des maires. On connaît aussi les ambitions de Monique Petard qui avait, en 2007, tenté de se faire investir face à Karine Chevalier. Il reste désormais quelques jours pour connaître l'ensemble des protagonistes.