Municipales : un premier tour calamiteux....
C'était plus que la soupe à la grimace depuis dimanche soir ..... Le PS local connait de rares satisfactions : Jacou, Clapiers, Capestang, etc... Mais ces résultats sont quand même l'arbre qui cache la forêt. Globalement, nos scores sont très en retrait par rapport à 2008. A Montpellier, le PS perd la moitié de son potentiel électoral, idem à Sète où Lubrano dépasse à peine les 5%. A Béziers, le PS perd peu par rapport à 2008, mais son potentiel était déjà bas dans une ville marquée de plus en plus par la droite et l'extrême droite. Bref, on prend une gifle et nombre de communes sont d'ores et déjà perdues à l'issue du premier tour.
Bien évidemment, les candidats socialistes subissent de plein fouet la sanction de notre bilan gouvernemental. Et c'est peu dire que la pilule est particulièrement amère.... Il faut dire que défendre une ligne qu'on ne comprend pas forcément, c'est déjà pas facile. Mais quand, en plus, on se la prend dans les dents lors des municipales, cela fait encore plus mal. Et triple peine, on entend maintenant nos responsables nationaux nous expliquer comment mener le 2e tour... Pour tout dire,dans l'ordre des priorités, ils seraient bon qu'ils s'investissent d'abord dans la gestion gouvernementale, avant de s'occuper d'autre chose. Surtout pour vendre des options déjà démonétisées. Le cas le plus typique est de ressortir le "front républicain". Concrètement, on sait que cela fonctionne de moins en moins et, pire que tout, une partie de notre électorat ne nous suit pas forcément, quitte à voter FN au 2e tour ! Mais on continue à diffuser cette recette, même quand, vu le contexte local, elle a peu de chance de produire les effets escomptés...L'exemple type est celui de Béziers.
Mais bon, on ne peut pas tout mettre sur le dos du gouvernement.... Nos défaites ont aussi des origines locales. Nos élus n'ont pas su, parfois, tirer le bilan d'une usure du pouvoir. Ils en ont payé le prix fort. On n'a pas su, ailleurs, comprendre l'utilité de construire une union de la gauche efficace. C'est encore plus vrai quand la fédération n'en a même pas jugé utile de construire des accords électoraux entre partis de gauche. Il faut dire que, jusqu'à présent, lors des dernières élections locales, on ne se creusait pas trop la tête, on surfait sur l'impopularité du gouvernement. Ce temps là est bien fini et on se retrouve dans une situation qui était celle de la droite il y a 4 ans...
Une fois ces constats faits, il reste un 2e tour, en espérant que l'on puisse convaincre notre électorat qui est resté à la maison de venir participer. Cela ne va pas être évident, mais c'est l'enjeu de la semaine à venir. En attendant, on peut déjà rassurer notre électorat : on réalise une de nos promesses : lutter contre le cumul des mandats.... A l'allure où on perd nos mairies, cette promesse va se concrétiser rapidement....