La piste d’une 2e liste de gauche est officiellement lancée par les Verts !
La stratégie des Verts dans la région se dévoile. Certains se demandaient si les écologistes allaient partir seuls, forts de leurs résultats aux Européennes. Il se murmurait depuis plusieurs semaines que Roumégas laissait ouvertes beaucoup de portes et que les Verts ne souhaitaient pas forcément partir isolés. Ils en apportent désormais la preuve, se positionnant comme l’un des axes d’une alliance largement ouverte à gauche.
Pourquoi ce choix ? Les verts restent aujourd’hui convaincus qu’une 2e liste de gauche peut arriver devant Frêche. La seule condition est sa capacité à opérer le rassemblement le plus large possible dès le 1er tour. À cette fin, ils comptent d’une part sur le constat qu’une éventuelle alliance entre les différentes composantes de la gauche alternative est, vu la position du NPA enterrée, d’autre part sur les rivalités internes au PS. La date de cette proposition ne doit rien au hasard. Le PC régional doit se positionner sur les régionales prochainement et la direction nationale du PS devrait enfin aborder la question Frêche dans les semaines à venir. Dans l’hypothèse haute des Verts, il y aurait donc une possibilité d’alliance PC-PG-Verts-voire avec une partie du PS. Roumégas profite d’ailleurs de l’occasion pour rappeler que des contacts existent avec ces différents partis et acteurs. La seule vraie incertitude qui subsiste est l’aval de la direction du PS à cette stratégie, ce qui sous-entendrait que le PS national s’orienterait vers une absence d’investiture régionale, voire un rejet de l’investiture de Frêche. Ce qui pourrait faire pencher la balance auprès d’Aubry, c’est que les Verts comme le PC envisagent sérieusement la possibilité, dans ce cas de figure, de laisser à un PS la tête de liste… Reste à trouver lequel … ou laquelle !
Le sondage publié par la Gazette n’a pas, contrairement à ce que certains pouvaient attendre, douché les ambitions. Au contraire, il semble que ce qui a d’abord été lu c’est que ce type d’alliance pouvait, à minima, s’appuyer sur un socle supérieur à 20 %, hypothèse basse de début de campagne, qui pourrait évoluer au-delà en fonction des choix de la direction nationale du PS. Le fait qu’une triangulaire éventuelle n’empêche pas la gauche de perdre est, de ce point de vue, du pain béni pour les Verts qui n’hésiteront certainement pas à brandir un sondage … financé par les partisans de Frêche !
La seule limite à ce raisonnement est l’attitude de l’électorat Vert, notamment avec l’émergence d’une candidature Drevet. Ce dernier pourrait voir ces chances évoluer à la hausse, si certains électeurs Verts sont gênés par une alliance trop marquée à gauche.