Rénovons le PS en Languedoc

L'appel de Montpellier : une balle dans le pied ?

 

Le congrès arrive, les initiatives pleuvent ! Et c'est la motion A, celle de Valls / Cambadélis qui sort du bois pour faire un joli coup médiatique, avec une pétition initiée par Hussein Bourgi. Cette pétition veut préserver Montpellier dans le cadre du redécoupage. C'est avec plaisir que l'on vous communique l'appel que l'on pourra trouver sur le lien suivant : 

https://www.change.org/p/monsieur-fran%C3%A7ois-hollande-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-appel-pour-montpellier?recruiter=109536505&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook&utm_campaign=share_facebook_responsive&u

En soit, cette pétition part d'une bonne intention qui est loin d'être aberrante. Ils'agit en effet de défendre un développement harmonieux du futur territoire régional. En clair, il s'agit d'éviter ce qui existe déjà à l'échelle de Midi-Pyrénées, c'est à dire une hyper concentration autour de Toulouse. Dès lors, la pétition a pour objectif d'obtenir des garanties pour Montpellier.

 

Une fois cela dit, on reste quand même dubitatif sur le fond et sur la forme. Sur la forme, nos camarades de la motion A sont devenus de vrais frondeurs avec des affirmations de ce type : "Si nous respectons cette loi, nous ne sommes pas disposés à subir sa mise en œuvre au détriment du Languedoc-Roussillon et de sa capitale régionale actuelle : Montpellier". Si maintenant les militants de la motion A attaquent les membres de la motion A qui composent le gouvernement.... ou va-t-on ? Et d'ailleurs, jusqu'où sont-ils prêts à aller ?

 

Sur le fond, la question est plus sensible. En effet, ce sont les mêmes qui nous ont expliqué que l'on fusionnait à parité, avec comme garantie un ticket Delga / Alary, qui sont ceux qui nous expliquent désormais qu'il y a un problème... On se pose donc forcément des questions. De plus, on peut aussi se demander pourquoi cette question n'a pas été anticipé et pourquoi elle n'arrive que maintenant sur l'agenda  ? On a eu plusieurs mois de débats parlementaires, et la loi a été voté depuis plus de 5 mois. On pourrait me rétorquer, on ne savait pas que ce serait Toulouse et il fallait attendre que l'Etat l'annonce. Mais franchement, qui ne savait pas que ce serait Toulouse la capitale de la future région ? De fait, on ne peut que regretter l'absence d'anticipation de cette question. Et le Languedoc-Roussillon de ce point de vue n'a pas brillé. Midi-Pyrénées, et la plupart des autres régions fusionnées, ont travaillé depuis plus d'un an sur la question, sur l'impact de la fusion. Plusieurs régions ont même progressivement fait évoluer leurs politiques régionales pour les rendre compatibles avec les régions avec lesquelles elles fusionnaient. mais en Languedoc, on préférait manifester contre la fusion plutôt que d'anticiper... Et c'est peu dire qu'on le paye aujourd'hui avec une partie des politiques emblématiques portées par feu Georges Frêche qui risquent fort de passer aux oubliettes (TER à un euro, ordi gratuit au lycée, etc...) et un déclin effectivement symbolique de Montpellier face à Toulouse.

 

Pour le reste, demander qu'il y ait deux capitales administratives à Montpellier et Toulouse, est-ce la bonne solution ? En tout cas, c'est l'assurance de ne pas faire d'économie d'échelle. Pourquoi ne pas plutôt opter une une nouvelle ambition économique basée sur l'entreprise (avec les moyens afférents donnés par l'Etat) plutôt que de baser le développement de la ville sur les services publics ? En effet, cette question régionale montre bien les limites du développement montpelliérain avec une forte dépendance à l'emploi public...



05/05/2015
10 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 182 autres membres

Design by Kulko et krek : kits graphiques