Rénovons le PS en Languedoc

régionales : bilan à J-9

 

Nous sommes déjà dans la dernière ligne droite... Drôle de campagne qui a commencé très tôt... et s'achève tout aussi rapidement. Les attentats de Paris ont bien évidemment bouleversé significativement la donne avec une interruption de campagne de presque quinze jours. Or, on le sait bien, une part conséquente de l'électorat s'intéresse tardivement à la campagne électorale. De cet état de fait découle la stratégie de certains candidats de mettre le grand braquet dans les dernières semaines. Il leur en coûte beaucoup dans ce contexte. le cas le plus emblématique est celui de Reynié, le candidat de droite qui sortait juste de ces péripéties de début de campagne et qui n'a pas eu de véritable fenêtre médiatique depuis. Mais c'est aussi le cas de Cavard, parti très tard et qui peine à atteindre ses objectifs de départ avec un sondage qui le donne à moins de 1%.

 

Au-delà, la question des attentats joue beaucoup dans la manière dont cette campagne se déroule actuellement. Les régionales ont toujours été impactées par le climat national. C'est d'autant plus vrai que la région n'est pas une collectivité de proximité, que l'on en connait pas la plupart des élus et que la gestion régionale est parfois une abstraction pour l'électeur. L'originalité vient plutôt de la stratégie choisie face à ce contexte. On parle beaucoup de sécurité alors que la région ne joue aucun rôle dans ce domaine. Par ailleurs, on a senti une évolution de la stratégie de campagne de Delga. Alors que les sortants jouent généralement local quand le climat politique national est défavorable, elle a opté, comme plusieurs autres candidats PS dans d'autres régions, pour un positionnement plus politique et national.

 

Quand on regarde les chiffres du dernier sondage (ici) la dynamique de la campagne bénéficie à deux acteurs. Le premier est le FN qui n'a jamais obtenu de scores si élevés avec 32% des voix. On imagine que si ce résultat devait être définitif le FN va faire des cartons dans les départements de la façade littorale. Le FN gratte 5 points et surfe sur le sentiment sécuritaire. La droite, pour le coup, se retrouve coincée entre l'extrême droite et la gauche au pouvoir en charge de réprimer les terroristes. Dès lors, ce rapport de force Droite / FN fait le jeu du PS qui arrive à devancer la droite et à s'imposer à gauche. Ceci étant, la gauche ne gratte pas tant de points que cela. Cela devrait  permettre au PS de gagner la mise mais il faudra gérer une liste EELV/FdG qui ne lâchera rien et qui maintient son potentiel électoral. Enfin, il reste à espérer que la dynamique du FN ne va pas s'accentuer et espérer que la droite n'aura pas l"idée saugrenue de se retirer au 2e tour.

 

 

Pour conclure, cela devrait passer pour le PS, mais on ne gagnera que parce que le FN est fort. C'est quand même assez déprimant....

 

 

 

 



26/11/2015
3 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 182 autres membres

Design by Kulko et krek : kits graphiques