Rénovons le PS en Languedoc

Ou en est le PS avec ses alliances électorales ?

 

Le décalage des investitures dans l'Hérault avait été justifié, par une récente circulaire, par la nécessité d'attendre le positionnement des autres composantes de la gauche quant à l'éventualité de construire des alliances avec le PS. En effet, plusieurs partis de gauche sont encore loin d'avoir tranché une position sur l'éventualité ou non d'un accord.

 

A ce jour, le PS n'a reçu la formulation que de deux propositions d'accords, l'un départemental avec le parti radical de gauche, l'autre local avec Philippe Saurel sur Montpellier. Toujours pas de réponse officielle des autres composantes de la gauche, même si on doit s'attendre à ce qu'il n'y ait pas d'accords départementaux, ni avec le Front de gauche, EELV ni avec Nouvelle Donne. Par ailleurs, si certains partis ne souhaitent pas d'accords départementaux, rien n'empêchent pour autant, que dans certains cantons, on puisse avoir des accords locaux.

 

Un prochain bureau fédéral, qui se réunira jeudi va devoir aborder la question. Et c'est peu dire que le débat est complexe. En effet, il va s'agit de croiser ces différentes demandes et surtout se positionner par rapport à ces dernières. On a déjà évoqué la question des accords entre radicaux et PS et entre Saurel et le PS. La question des accords avec les radicaux n'est pas la plus compliquée à traiter. Faudra-t-il pour autant leur donner une réponse. La question relative à un accord avec Saurel risque d'être plus intense. La question ne sera pas tant celle de l'accord que du contenu et de la portée de l'accord. Est-ce juste une simple répartition de postes sans autre conséquence politique ? Est ce que l'on partira vers des incidences politiques plus significatives ? Accords de soutien mutuel, intégration dans la majorité municipale ? Cautionnement de la politique municipale de Montpellier et de son agglo ? Intégration des sauréliens dans l'éventuelle majorité départementale de gauche avec le PS ? Est-ce que l'accord est équilibré ? Est-il efficace politiquement ? Les contours du débat sont larges et le bureau fédéral risque de durer quelque temps. Et au conseil fédéral, en charge de la ratification des accords, cela risque d'être encore plus compliqué...

 

Mais au delà de ces deux accords, le PS risque de rester sur sa faim avec les autres partis. Certes, on devrait avoir, de ci, delà, des accords locaux. Par exemple, les communistes de Béziers partent sur le principe d'un front commun à gauche contre le risque de basculement au profit du FN. Sur les Matelles, le conseiller sortant EELV serait pour une alliance éventuelle avec le PS. Sur Gignac, le sortant DVG devrait recevoir le soutien du PS. La question, c'est de savoir si on accepte des accords ponctuels alors que sur d'autres territoires, nous serons opposés, avec le risque, probable, que sur certains cantons, on finisse derrière le FN et l'alliance UMP / UDI et que la gauche s'auto-élimine au premier tour.

 

Enfin, ce débat sera aussi cela de la configuration de la gauche et des effets que cette dernière peut avoir sur le PS. Une partie de la gauche de la gauche se positionne aujourd'hui sur une alliance pouvant aller du Front de gauche à EELV en passant par Nouvelle Donne, voire les troskystes. Cette démarche s'inscrit dans l'opposition à la politique gouvernementale actuelle. Il reste, bien évidemment, à ce que ces composantes arrivent à construire cette alliance de manière globale et durable.

 

En tout état de cause, la semaine s'annonce périlleuse pour le PS qui doit éviter son isolement mais bien peser l'opportunité des accords proposés. ET cette question ne fait pas seulement sens par rapport aux départementales. Elle déterminera aussi, pour partie, les rapports de force pour les prochaines régionales....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



16/11/2014
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