Rénovons le PS en Languedoc

Le rejet de la carte régionale ou comment se tirer une balle dans le pied...

 

Midi Libre glose beaucoup, ces derniers jours, sur le choix de la commission spéciale du Sénat de proposer de remettre en cause la fusion Midi Pyrénées / Languedoc/Roussillon et donc sur la perspective de "sauver la région". En parallèle, une partie des élus du Gard monte au créneau sur l'éventualité de rattacher le Gard à PACA, estimant que ce département est plus proche d'Avignon et Arles que de Toulouse.

 

Concernant la question de la fusion, il est temps d'attendre. En effet, la position de la commission n'engage en rien le Sénat et de toute façon, c'est l'Assemblée qui aura le dernier mot en cas de conflit. Concrètement, il y a peu de chance que le projet de fusion soit remis en cause. D'une part parce que l'Assemblée risque fort de préserver la carte qu'elle a adopté en première lecture, d'autre part parce que prendre cette option pour le LR pose la question de la rationalité de la réforme dans sa globalité. En effet, il serait temps de sortir la tête du trou et de regarder la réalité. Le Languedoc, c'est le 18e PIB régional par habitant sur 22 régions. Autant dire que comme compétitivité, cela se pose là. Si l'argument c'est de faire des régions " compétitives", cela n'a aucun sens de ne pas traiter du cas du Languedoc-Roussillon.

 

In fine, la probabilité la plus importante, c'est la perspective de la fusion Languedoc Roussillon / Midi Pyrénées. Ce qui du coup pose un problème politique pour une partie de nos élus. En effet, nombre d'entre eux, dans la région, ont signé la pétition contre la fusion régionale (http://www.laregion.fr/signataires/225-la-region-languedoc-roussillon-notre-avenir-commun.htm?signataires=1#signatairesListe). Il est bien évident que si la nouvelle région se crée, cela va du coup devenir compliqué de postuler à la tête de liste pour une région que l'on ne veut pas ! Ou alors, il faudra être très bon dans la pédagogie. Or, une partie de ceux qui postulent à de future tête de liste régionale ou départementale dans l'Hérault et le Gard ont signé la pétition...

 

Mais le plus compliqué reste à venir, c'est la question du Gard qui resurgit dans le débat. En soit, on peut comprendre les arguments. Nîmes est effectivement, pour partie,tourné  vers les Bouches du Rhône et le Vaucluse et d'ailleurs Vichy avait rattaché le Gard à Marseille. On comprend, dès lors, que dans ce département plus qu'ailleurs, la question du rattachement face débat alors qu'elle le fait moins dans les autres départements. Du coup, le positionnement politique des élus gardois est plus compliqué puisqu'ils doivent aussi se positionner sur cette question. C'est Alary, du coup, qui n'est pas dans la meilleure des situations, étant président du conseil régional et élu du Gard. En tant que président et en tant que potentiel challenger la question devient compliqué pour lui. Comment prétendre incarner un futur leadership si son département d'origine souhaite partir dans la région d'à côté. Mais en même temps, ne pas se positionner dans le Gard sur ce débat est quelque peu compliqué notamment quand l'UMP s'empare du débat pour déborder le PS... Un positionnement pas très simple à adopter.

 

En tout état de cause, ce débat laissera des traces. Et plus on mettra de temps à l'adopter, plus la question va se radicaliser. Vivement que ce p... de texte soit voté, qu'on passe enfin à autre chose.

 



23/10/2014
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