Rénovons le PS en Languedoc

Investitures législatives : le PS à l'heure des choix

 

 

 

En 2012, le PS avait fait un carton plein avec 9 circonscriptions sur 9 à gauche. Quelques mois plus tard, on retombait à 8 avec la perte de la circonscription de Béziers. Pour 2017, la récolte risque d'être plus maigre. En attendant d'attaquer la phase électorale, le PS va devoir mettre en place le vote de désignation de ces candidats.

 

Le parti a communiqué, en juillet, la circulaire relative aux investitures. Cette dernière décrit les modalités de la consultation. La première phase sera, début octobre,  la définition des circonscriptions dévolues aux femmes. Ce n'est que mi-novembre que se feront les dépôts de candidatures pour un vote de désignation qui aura lieu le 8 décembre. Petit détail qui a son intérêt, la candidature doit prévoir le titulaire et son suppléant.

 

On aurait pu se dire que le nombre élevé de sortants allait tuer tout suspens. Cela risque d'être un peu plus compliqué.

 

La première question à aborder va être celle de la parité. A ce jour, les députés de l'Hérault PS sont 7, 5 hommes et deux femmes. Or,a la circulaire affiche l'ambition d'avoir 50% de femmes candidates. Comment arriver à atteindre ce résultat ... et y arrivera-t-on ? Cela semble un peu compliqué. La situation la plus simple est celle des deux circonscriptions détenues par une femme, la 2e et la 3e. Elles resteront dévolues à une femme. Quelles autres circonscriptions pourraient être féminisées ? La solution pourrait venir du retrait d'au moins au député. ce devrait être le cas de Kléber Mesquida, touché par le cumul des mandats en tant que président du conseil départemental. L'autre solution pourrait être de décidé d'attribuer toutes les circonscriptions que le PS ne détient pas à une candidate, c'est à dire la 1ere et la 6e. Les instances nationales devant trancher le 2 octobre, on devrait avoir logiquement un conseil fédéral pour aborder la question d'ici peu.

 

Deuxième question, quels seront nos accords politiques ? La question apparait simple puisque nous n'avons quasiment plus d'alliés politiques. La réalité va être un peu plus complexe, surtout si on doit aussi tenir compte des objectifs de parité.  Le premier cas de figure à traiter sera un accord avec les radicaux. Ces derniers pourraient demander les deux circonscriptions non détenues par le PS, c'est à dire la 1ere et la 6e. Le tout est de savoir si le PS est prêt à lâcher une ou deux circonscriptions... Les radicaux sont gourmands, mais, après tout, ils ont réussi, lors des européennes et des régionales, à obtenir ce qu'ils voulaient. L'autre problème à traiter est celui de la 1ere circonscription. Le député sortant est l'écologiste Jean-Louis Roumégas. EELV est entré en opposition avec la ligne gouvernementale. Dès lors, que faire ? Le PS est tenté par deux types de lignes. La première revient à dire que puisque EELV n'est plus un allié politique, rien ne justifie de leur laisser la circonscription. L'autre ligne est de penser que l'éventualité du PS au 2e tour de la présidentielle nécessitera d'afficher une volonté politique de rassemblement de la gauche. Dans cette logique, on lui laisserait le siège. Enfin, cette question des alliances devra aborder une question beaucoup plus sensible, celle d'un accord avec Saurel, une question qui concerna le devenir de 4 des 9 circonscriptions de l'Hérault.

 

 

La situation montpelliéraine est le problème le plus épineux que le PS doit trancher. C'est d'autant plus vrai que le PS a un position schizophrène vis à vis du maire de Montpellier. Concrètement, Saurel reste dans la ligne d'un soutien à Valls, donc au gouvernement. Il fera donc campagne avec le PS. Pour autant, localement, il est dans une relation plus complexe. Certes, depuis 2014, il met régulièrement des gifles au PS aux élections. En même temps, il a une position à géométrie variable, décidant de soutenir tel candidat ou de faire battre tel autre. Pour les législatives, par exemple, il accepte, a priori, d'être le suppléant d'Anne Yvonne Le Dain sur la 2e. Mais soutiendra-t-il Assaf sur la 8e, le député sortant étant dans une logique d'opposition face à Saurel ? le PS va donc devoir se poser la question d'accepter ou non un accord électoral avec le maire de Montpellier. Du côté des députés sortants de Montpellier, il semble que l'on n'y soit pas hostile (sauf Assaf évidemment) vu le risque de ne pas passer le 1er tour si la gauche est trop dispersée. Mais cela ne nous dit pas qu'elle sera la position de la fédération. Or, la question Saurel n'est pas qu'une question qui impacte les législatives. Ces dernières sont la dernière séquence électorale avant les municipales de 2020. Dans cette logique, il est évident que le choix qui doit être fait doit trancher de manière plus claire les rapports entre le PS et Saurel. Soit on s'allie avec lui soit on le combat pour reprendre la mairie. Or, le parti est extrêmement divisé sur le sujet à Montpellier et dans la métropole. La fédération va donc avoir la tâche de décider si elle discute ou non avec le maire de Montpellier et de savoir ce qui est acceptable ou de ce qui ne l'est pas en termes d'accords. Lors des départementales, l'accord Bourgi - Saurel avait été rejeté par le bureau fédéral. Il reste à voir ce qu'il en sera en 2016. Le maire de Montpellier pourrait être tenté par un accord ponctuel. Je soutiens sur la 2e mais par forcément ailleurs. Le PS va-t-il ou non accepter ? IL peut aussi proposer un accord intégrant toutes les circonscriptions. Il est évident que si il choisit cette option, il renforcera les tenants d'un accord au PS. Dans le premier cas, ce sera plutôt l'inverse. En tout état de cause, les débats vont être animés à Montpellier mais aussi sur la métropole puisque en 2020 nous aurons une élection à cette échelle. Dans tous les cas de figure, le cas de figure le plus animé va être la 2e circonscription. Anne Yvonne le Dain a annoncé qu'elle serait candidate avec saurel. Si le PS accepte un accord avec lui, pourquoi pas ? Mais si ce n'est pas le cas, que se passera-t-il ? D'autre part, la circonscription est partagé sur la question Saurel. cela signifiera-t-il une candidature alternative à l'investiture ? C'est fort probable...



08/09/2016
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