Rénovons le PS en Languedoc

Faut-il quitter le PS ?



La question clef est d’abord de savoir pour quoi faire. Quel est l’état de la gauche du PS ? C’est un monde de plus en plus compliqué. On avait déjà trois composantes troskystes, le PC auxquels il faut rajouter les verts et la nébuleuse alter-mondialiste. Déjà, la situation apparaissait complexe. Elle ne s’arrange pas. La création du NPA ne simplifie pas la situation puisque ce mouvement s’est structuré uniquement autour de Besancenot. LO et le PT restent à part du mouvement. Par ailleurs, les Verts jouent une autre stratégie, celle de la réconciliation « historique » de l’écologie politique. Enfin, un troisième pôle émerge autour du couple Parti de Gauche-PC…. Mais une partie du PC n’y est pas favorable, derrière Robert Hue notamment (d’où l’expression « à hue et à dia »…). Les élections européennes, qui ont toujours été une élection « défouloir » (c’est malheureux mais c’est comme cela…) vont permettre de jauger l’efficacité de ces réorganisations. Ceci étant, la suite n’est pas des plus simples. Les principaux vainqueurs risquent d’être les Verts et surtout le NPA. Est-ce à dire que ces deux composantes vont être l’axe de la recomposition de la gauche du PS ? Rien n’est moins sûr. Le Pole de gauche et le PC sont dans une situation complexe. Alliés du PS, peuvent-ils changer de système de coalition ? Rien n’est moins sûr. Il existe par ailleurs une méfiance fondamentale du NPA qui n’a pas les effectifs du PC (50 000 environ) et qui joue le déclin du PS. Les Verts restent isolés et leurs stratégies d’alliance les renvoient vers le PS. Bref, dans cette conjoncture, il n’est pas dit qu’il soit plus simple de quitter le PS que d’y rester… Le drame de la situation actuelle, c’est que cet éclatement ne fait que le bonheur de la droite. Si la gauche du PS devenait une véritable alternative politique, on pourrait imaginer un gain, à terme, pour la gauche en général. C’est le contraire qui devrait malheureusement se produire, éparpillant les voix de gauche au bénéfice de l’UMP. La seule option pour éviter cela reste la capacité du PS à reconstruire sa crédibilité politique. Les débuts de 2009 risquent d’être cruciaux pour la suite…. Paris Match publie un sondage qui donne pour l’instant le PS à 22 % pour les européennes (ce qui est loin d’être un mauvais score), 16% pour l’ensemble de la gauche du PS puis 11 % pour les verts (http://www.parismatch.com/parismatch/Dans-l-oeil-de-match/Reportages/Exclusif-Paris-Match-Ifop-Premier-sondage-elections-europeennes.-Le-PS-et-l-UMP-a-22/(gid)/60208/).



23/12/2008
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