Rénovons le PS en Languedoc

Cens inédit !

 

Cens inédit !

Les résultats des élections municipales ont dépassé les pronostics les plus pessimistes se référant au syndrome de l’élection intermédiaire, toujours défavorable au parti au gouvernement. L’écart entre les sondages et le résultat démontre avec force que nos électeurs s’éloignaient de nos candidats plus le scrutin s’approchait, les cas de Marseille ou Toulouse illustrent parfaitement ce cens inédit, qui ferait passer les élections municipales de 1983 comme une « bonne fournée ».

Dans l’entre-deux-tours, le Canard enchainé a résumé la situation en titrant sur la « pâtée impériale ». Depuis les causes de la défaite sont reconnues, elles sont nationales (élections intermédiaires, un Gouvernement inaudible, une action législative balbutiante), les victimes, elles sont locales de nombreux élus enracinés dans leur territoire, « soutenus » par les militants et la Fédération.

Comment sommes-nous passés d’une défaite attendue à une déroute ? Faut-il rechercher des causes locales à un phénomène national ?

Certains de nos responsables fédéraux, dès le soir du 1er tour, n’ont pas hésité en appuyant en public sur le manque de renouvellement parmi nos candidats et en privé sur les divisions claniques du Parti et l’action de notre ancien Premier Fédéral, pour dégommer et préparer ses sénatoriales.

 

Au-delà de ces justes observations, pouvons-nous aller un peu plus loin dans le débat concernant la Fédération dont nous avons quitté la Direction exécutive en octobre dernier ? 
Depuis que constatons-nous :

1/ l’absence de Conseil fédéral de mise en perspective des enjeux politiques et de préparation des élections municipales en bref d’une Fédération au travail.

2/ l’absence d’une régulation dans de nombreuses communes où la désignation des candidats fut tendue et Montpellier en est l’exemple le plus illustratif en bref d’une Fédération au-dessus des parties.

3/ l’omnipotence des « grands élus » et autres parlementaires dans la prise de décision en conclave sans exposition des faits en bref une Fédération soumise à la somme d’intérêts particuliers.

4/ l’absence d’un Conseil fédéral d’entre-deux-tours sur les problèmes d’alliance et/ou de maintien pour le deuxième tour en bref d’une Fédération qui sort du tropisme communal, de la notabilisation des territoires ou d’une Fédération paralysée par le naufrage montpelliérain.

Le Conseil fédéral de bilan municipal sera sans aucun doute le moment d’une grande catharsis, durant laquelle il faudra rendre la parole aux militants et dénoncer le social-libéralisme.

Des branlées, nous avons déjà reçues, les recettes nous les connaissons changer les têtes à la Direction et convoquer des Etats Généraux. Si nous en restons à ses réponses classiques qu’allons nous faire après les élections européennes de juin et les élections sénatoriales de septembre ?

S’il faut prendre nos responsabilités pour mettre enfin la Fédération au travail, maintenant et autrement, nous les prendrons.

 

Judith Capelier, Olivier Dedieu, Patricia Delafoy, Laurent Maitre, Fabien Nicolas, Helène Qvisgaard, Joerl Recasens



11/04/2014
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